Terreur blanche
Nom donné aux mouvements contre-révolutionnaires dirigés par les royalistes contre leurs adversaires.
La première Terreur blanche (mai-juin 1795) consista en représailles sanglantes contre ceux qui avaient soutenu la dictature de Robespierre. Elle fut l'œuvre d'aventuriers se recommandant du royalisme plus que des autorités constituées. La violence sévit dans le Sud-Est (86 personnes furent massacrées dans les prisons de Lyon) ainsi que dans le Midi.
La seconde Terreur blanche, en été 1815, après Waterloo, s'exerça contre les bonapartistes et les anciens révolutionnaires, voire les protestants, souvent favorables à la Révolution et à l'Empire. Des exécutions sommaires eurent lieu à Marseille, Avignon, Toulouse et Nîmes. Après l'élection de la Chambre introuvable (août 1815), la terreur prit une forme légale : institution de cours prévôtales, exécution de militaires ralliés aux Cent-Jours (Ney), déportations. Le roi mit fin à ces excès en dissolvant la Chambre introuvable.