Istiqlal
Parti nationaliste marocain.
Fondé en 1944 par les membres de l'ex-parti national, il publie le Manifeste pour l'indépendance (istiqlal) [1944]. Il soutient le sultan Muhammad V jusqu'à l'indépendance du Maroc (1956) et organise des émeutes (1952) et des attentats contre Muhammad ibn Arafa, le « sultan des Français » (1953-1954).
En proie à des querelles intestines jusqu’à la scission de 1958 qui mène à la création par Mehdi Ben Barka de l'Union nationale des forces populaires (UNFP), le parti rompt avec le trône en 1963 et revendique, après 1965, la fin de l'état d'exception, l'arabisation et l'islamisation renforcées de l'enseignement. Il soutient le roi en 1976 dans l'affaire du Sahara occidental et se rallie au régime dans les années 1980 pour contrer l'extrémisme islamique et l'extrême gauche.
À la suite des élections de 2007, l’Istiqlal devient, avec 52 députés, le premier parti à la Chambre des représentants devant le parti de la Justice et du Développement (PJD, islamiste) et son secrétaire général, Abbas El Fassi, est nommé Premier ministre.
Mais aux élections de novembre 2011, organisées dans le sillage de la libéralisation du régime annoncée par le roi en juin, le parti est largement devancé par le PJD (107 sièges contre 60) dont le chef, Abdelilah Benkirane, forme un gouvernement de coalition avec l’Istiqlal, le Mouvement populaire (MP, libéral) et le parti du Progrès et du socialisme (PPS, ex-communiste).
Pour en savoir plus, voir les articles histoire du Maroc, Maroc : vie politique depuis 1961, Sahara espagnol.