Accueil > langue française > dictionnaire > on pron. indéf. ou pron. pers.

on

pronom indéfini ou pronom personnel

(ancien français home, homme, du latin homo)


    Toujours sujet, il désigne :

  • 1. Un être humain non précisé ; quelqu'un : On a frappé à la porte.
  • 2. Des personnes dont l'identité n'est pas connue ou précisée : On vous demande au service du personnel.
  • 3. Des personnes éloignées dans le temps ou l'espace : On vivait mieux autrefois.
  • 4. Une personne indéterminée dans les phrases sentencieuses, les proverbes, les phrases d'ordre général : Quand on veut noyer son chien, on l'accuse de rage.
  • 5. En langue familière, le locuteur et une ou plusieurs autres personnes : Nous, on n'y peut rien.
  • 6. Le locuteur et le groupe auquel il appartient : On est tous égaux devant la loi.
  • 7. En langue familière, le locuteur représentant un sujet masculin ou féminin : On fait ce qu'on peut.
  • 8. En langue familière, l'interlocuteur ou une 3e personne du singulier ou du pluriel avec une nuance affective de familiarité, d'enjouement, de mépris, etc., dans un discours où on s'adresse directement à quelqu'un : Alors, on se promène ?

Expressions avec on

  • Comme on dit,

    formule dont on accompagne souvent une expression bien connue.

Homonymes de on


  • ont forme conjuguée du verbe avoir
  • dom nom masculin
  • don nom masculin
  • donc conjonction
  • dont pronom relatif

Difficultés de on


  • PRONONCIATION

    On, devant un verbe commençant par une voyelle, se prononce de la même façon, qu'il soit ou non suivi de la négation n' : on y va, on n'y va pas ; il convient donc, à l'écrit, de s'assurer de la forme affirmative ou négative de la phrase, en remplaçant on par un autre pronom (on n'entend rien, il n'entend rien).

  • ORTHOGRAPHE

    Dans une phrase interrogative, on se lie par un trait d'union au verbe dont il est le sujet : peut-on entrer ? ; va-t-on rester ?

  • EMPLOI

    On, sens indéfini (= quelqu'un, tout le monde, quiconque) : on a volé trois tableaux au musée municipal ; on croit à tort que c'est facile ; ce n'est pas ce que je voulais dire, on l'aura compris. Emploi usuel et correct.
    Dans cet emploi, on est repris par se, soi dans une même proposition : comme on se retrouve ! ; on ramène tout à soi. « On a souvent besoin d'un plus petit que soi » (La Fontaine). - Il peut également être repris par nous ou par vous dans une proposition différente : « Qu'on hait un ennemi quand il est près de nous » (Racine). « Quand on se plaint de tout, il ne vous arrive rien de bon » (J. Chardonne).
    Le possessif correspondant est son, sa, ses : on arrive, on accroche son manteau ou sa veste et on salue ses collègues.

    On employé pour nous :on est allés au cinéma avec des amis ; nous, on n'est pas d'accord. Emploi très courant dans l'expression orale non surveillée.
    recommandation :
    Dans l'expression soignée, en particulier à l'écrit, préférer nous : nous sommes allés au cinéma avec des amis ; nous, nous ne sommes pas d'accord.
    Dans l'emploi familier, le possessif correspondant est notre, nos : on s'est occupé de notre jardin et de nos fleurs.

    On employé pour tu ou pour vous : « Eh bien ! petite, est-on toujours fâchée ? » (G. de Maupassant). Emploi courant dans l'expression orale et impliquant un certain degré de familiarité entre la personne qui parle et celle à qui elle s'adresse. Peut également marquer la condescendance ou le mépris : alors, on a voulu faire le malin ?
    remarque
    Nous connaît un emploi comparable. → nous
    Le possessif correspondant est son, sa, ses : alors, on est tout seul, on fait son repassage, sa popote, ses petites courses ?

    On employé pour je :on a tenté dans le présent ouvrage de brosser un tableau d'ensemble de l'économie contemporaine. C'est le on de modestie, utilisé surtout dans l'expression soignée, en particulier à l'écrit.
    remarque
    Nous connaît un emploi comparable. → nous
    Le on de modestie est parfois utilisé par plaisanterie dans l'expression orale courante : « Tu sais qui a dit ça ? - Qu'est-ce que tu crois, on a des lettres ! » - Le possessif correspondant est son, sa, ses : « Il paraît que tu les as beaucoup impressionnés. - Eh oui, on fait toujours son petit effet ! »

    On / l'on.
    Dans l'expression soignée, l'on remplace on pour des raisons d'euphonie après et, ou, où, que, à qui, à quoi, si  : savoir où l'on va; si l'on considère ce à quoi l'on doit s'attendre.
    Mais l'on doit être remplacé par on dans le cas d'allitérations peu élégantes : si on le lui disait (et non : *si l'on le lui disait).

    L'on est utilisé à discrétion par certains auteurs (hormis les cas mentionnés à l'alinéa ci-dessus) sans que cet emploi constitue une faute.
    Après que, et devant un verbe commençant par con-, com-, il est préférable d'utiliser l'on  : il faut que l'on comprenne (mieux que : il faut qu'on comprenne).
    L'on en tête de phrase est une tournure vieillie : l'on ne saurait mieux dire.

    Répétition de on. On doit être répété devant chacun des verbes dont il est le sujet : on mange, on boit et l'on s'amuse. En revanche, cette répétition est fautive si on correspond à des sujets distincts ; on dira donc : nous avons pris ce qu'on nous a donné, et non : *on a pris ce qu'on nous a donné.

  • ACCORD

    L'adjectif ou le participe passé attribut de on prend le genre et le nombre du sujet que ce pronom représente.
    Quand on est employé comme indéfini (= quelqu'un, tout le monde, quiconque), l'accord se fait au masculin singulier : à quinze ans, on est encore naïf.
    Quand on remplace je, tu ou vous, il ou elle, ils ou elles nous, l'accord se fait en genre et en nombre avec le sujet représenté par on  : on est arrivés ce matin ; on n'est pas sûre de soi ? ; alors, on est contentes ?

Mots proches

Le mot « zénith » est d'origine :