Saadeddine Hariri, dit Saad Hariri
Homme d'affaires et homme politique libanais et saoudien (Riyad 1970).
Second des fils de Rafic Hariri, il étudie la gestion et les affaires internationales aux États-Unis avant de prendre la tête de Saudi Oger (1996), l'une des plus grandes sociétés du Moyen-Orient créée par son père et spécialisée dans la construction de projets en Arabie saoudite, en Afrique, en Europe et aux États-Unis. Il est également président du comité exécutif d'Oger Telecom ainsi que d'Omnia Holdings.
Doté de peu d'expérience politique, il accepte, malgré lui, de reprendre le flambeau après la mort de son père, assassiné le 14 février 2005, et s'engage à donner corps à l'idée que ce dernier se faisait d'un Liban souverain, démocratique, économiquement fort et ouvert sur le monde. Élu en mai 2005 député de Beyrouth sur la liste du Courant du futur, l'opposition antisyrienne – qui, en juin, obtient la majorité absolue au sein du nouveau Parlement avec 72 sièges –, s'appuyant sur le réseau de collaborateurs et de conseillers de son père et bénéficiant de l'assentiment de l'Arabie saoudite et de la France, S. Hariri parvient à s'imposer rapidement comme le leader sunnite du Liban. À la suite de la victoire des forces du « courant du 14 mars » aux élections législatives du 7 juin 2009, il est élu par le Parlement président du Conseil et parvient, en novembre de la même année après cinq mois de tractations, à former un gouvernement d'union nationale. Son mandat s'achève le 12 janvier 2011 après la démission de onze ministres majoritairement proches du Hezbollah, qui considère comme une agression contre lui-même toute coopération avec les enquêteurs du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé de juger les assassins de Rafic Hariri.
En novembre 2016, alors que les équilibres politiques libanais sont fragilisés par la guerre en Syrie et après plusieurs mois de blocage institutionnel, il se rallie à la candidature du chrétien Michel Aoun (allié du Hezbollah chiite et de l’alliance prosyrienne dite « du 8 mars ») au poste de président de la République. Il obtient en contrepartie celui de Premier ministre et reprend la tête d’un gouvernement d’union nationale dans l’attente de nouvelles élections législatives qui sont convoquées en mai 2018. Il retrouve alors la direction du gouvernement.
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