Petrus Kgalema Motlanthe

Homme d'État sud-africain (Alexandra 1942).

Marqué par le mouvement de la Conscience noire de Steve Biko, il rallie, au début des années 1970, l'Umkhonto we Sizwe (« Lance de la nation ») – la branche armée du Congrès national africain (ANC) – et s'engage dans des actions de sabotage : arrêté une première fois en 1976 et détenu pendant onze mois, il est à nouveau arrêté en février 1977 et condamné à une peine de dix ans, qu'il purge à Robben Island, l'île-bagne au large du Cap, en compagnie de Nelson Mandela.

Libéré en avril 1987, il est chargé, après la légalisation de l'ANC (février 1990), d'en rétablir les structures dans la région de Pretoria-Witwatersrand-Vereeniging (aujourd'hui Gauteng). Élu secrétaire général de l'Union nationale des mineurs en 1992, il succède, en 1997, à Cyril Ramaphosa au secrétariat général de l'ANC, lorsque celui-ci décide de mettre un terme à sa carrière politique. Lors de la 52e conférence nationale du parti qui élit Jacob Zuma à sa présidence (Polokwane, décembre 2007), K. Motlanthe, reconnu pour ses qualités de conciliateur, accède à la vice-présidence de l'ANC et apparaît, dès lors, comme un candidat potentiel à la magistrature suprême.

En septembre 2008, après la démission forcée du chef de l'État Thabo Mbeki, désavoué par le Congrès sur fond de dissensions internes, K. Motlanthe, naturellement désigné comme son successeur, est élu président de l'Afrique du Sud par l'Assemblée nationale.

Au lendemain de son investiture à la présidence de la République (mai 2009), J. Zuma le nomme vice-président.

Pour en savoir plus, voir l'article Afrique du Sud : vie politique depuis 1961.