Jean Perrin

Jean Perrin
Jean Perrin

Physicien français (Lille 1870-New York 1942).

Il montra en 1895 que les rayons cathodiques sont constitués de corpuscules d'électricité négative. Ses recherches sur les émulsions, les lames minces et le mouvement brownien l'amenèrent à déterminer de plusieurs façons le nombre d'Avogadro, donnant ainsi une preuve décisive de l'existence des atomes. Il étudia les phénomènes de fluorescence et expliqua le rayonnement émis par le Soleil par la différence de masse entre l'hydrogène et l'hélium formé dans les réactions thermonucléaires au cœur de l’astre. Sous-secrétaire d’État à la recherche scientifique dans le ministère Léon Blum (1936-1937), il fonda le palais de la Découverte en 1937. (Académie des sciences, 1923 ; prix Nobel de physique 1926.)

Son fils Francis (Paris 1901-Paris 1992) étudia d’abord la fluorescence des solutions, la diffusion de la lumière par les milieux translucides et le mouvement brownien avant de s’orienter vers la physique nucléaire. Avec Frédéric Joliot et son équipe, il établit, sur le plan théorique, la possibilité de produire des réactions nucléaires en chaîne et d’en obtenir de l’énergie (1939). Haut-commissaire à l’Énergie atomique de 1951 à 1970, il contribua à la mise au point des piles atomiques françaises et à la création d’Euratom, développa les centres nucléaires de Saclay et de Marcoule et créa l’usine de production d’uranium enrichi de Pierrelatte. (Académie des sciences, 1953.)