Blaise Compaoré

Capitaine et homme d'État burkinabé (Ziniaré, près de Ouagadougou, 1951).

Appartenant à l'ethnie mossie, il porte au pouvoir en 1983 son ami le capitaine Thomas Sankara, qui le nomme ministre d'État à la présidence. Il lui succède après le coup d'État d'octobre 1987 (et sera impliqué, ultérieurement, dans son assassinat). Chef de l'État du Burkina et président du Front populaire, il dirige le mouvement de rectification qui réoriente l'économie du pays dans un sens plus libéral. Il est confirmé dans ses fonctions en 1991 après la restauration du multipartisme, puis à nouveau en 1998.

Avec son parti, devenu le Congrès pour la démocratie et le progrès en 1996, il domine la vie politique du pays, ne laissant que peu de place à une opposition souvent désunie. Il est impliqué, avec sa garde présidentielle, dans la mort du journaliste Norbert Zongo, directeur de L'Indépendant, survenue le 13 décembre 1998. Malgré l’adoption d’un amendement constitutionnel instaurant le quinquennat renouvelable une fois mais déclaré non rétroactif, il est réélu en 2005 et en 2010.

Désigné comme médiateur dans les pourparlers intercongolais qui se tiennent à Ouagadougou en août 2006, B. Compaoré participe au Cadre permanent de concertation chargé de surveiller l'application de l'accord de paix inter-ivoirien signé le 4 mars 2007 à Ouagadougou. D'octobre 2009 à janvier 2010, il est également médiateur dans la crise guinéenne.

En octobre 2014, sa volonté de se perpétuer au pouvoir, après vingt-sept ans de règne, en faisant adopter une nouvelle réforme constitutionnelle, provoque des manifestations massives qui l’obligent finalement à démissionner.

Pour en savoir plus, voir l'article Burkina Faso.