Candide

ou l'Optimisme

Voltaire, Candide : Candide retrouve Cunégonde
Voltaire, Candide : Candide retrouve Cunégonde

Conte de Voltaire (1759), contre la philosophie de Leibniz et de Wolff.

Les souffrances vécues ou observées par le héros se veulent un démenti de la philosophie de Leibniz et de Wolff, résumée dans la formule « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles », et défendue jusqu'à l'absurde par le précepteur Pangloss. L'histoire d'amour entre Candide et la belle Cunégonde, ballottés de l'Ancien au Nouveau Monde, donne lieu à une série d'épisodes symboliques où le Mal est dénoncé sous ses différentes figures : « naturel » (le tremblement de terre de Lisbonne), militaire, économique (le Nègre de Surinam), religieux surtout. Successivement, Voltaire accuse le rigorisme hollandais, l'Inquisition espagnole, les jésuites du Paraguay, le catholicisme mondain. Et l'Eldorado, havre de bonheur et de tolérance, est un paradis d'abord inaccessible, ensuite à jamais perdu. La leçon finale de Candide, « il faut cultiver notre jardin », peut sembler étriquée. En fait, elle invite l'homme à accepter sa condition, et à construire activement un monde à sa mesure et selon ses talents.

Voltaire
Voltaire
Voltaire, Candide : Candide retrouve Cunégonde
Voltaire, Candide : Candide retrouve Cunégonde
Voltaire, Candide, chapitre XIX
Voltaire, Candide, chapitre XIX
  • 1759 Candide, conte de Voltaire.