insémination artificielle

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Technique de procréation médicalement assistée utilisée dans certains cas de stérilité de couple.

Différents types d'insémination artificielle

L’insémination artificielle ne peut être pratiquée que si l’appareil génital de la femme (cavité utérine, trompes de Fallope, ovaires) ne présente pas d’anomalie. La principale condition est la perméabilité des trompes. L’insémination s’effectue habituellement avec le sperme du conjoint. Cette technique de procréation est pratiquée dans de nombreux pays industrialisés.

L'insémination avec le sperme du conjoint se pratique dans deux cas : lorsque la glaire cervicale de la femme est défectueuse (absence de glaire ou composition nuisible aux spermatozoïdes) ou lorsque la stérilité est due à un défaut du sperme (manque de mobilité ou nombre insuffisant de spermatozoïdes). Le sperme, recueilli par masturbation, est utilisé frais ou congelé. Diverses techniques permettent de l'améliorer si nécessaire en sélectionnant chacune des fractions les plus mobiles et normales de plusieurs éjaculats, qui sont ensuite additionnées en vue de l'insémination. Dans certains cas aussi, le sperme congelé a été recueilli chez un homme avant qu'il ne subisse une stérilisation (vasectomie), une radiothérapie ou une chimiothérapie anticancéreuse entraînant une stérilité.

Le recours à l’insémination avec donneur (I.A.D.) est indiqué en cas d’altération irréversible de la production de spermatozoïdes du conjoint, de maladie génétique ou transmissible. Les paillettes de sperme congelé sont fournies par une banque de sperme et choisies selon des critères de ressemblance avec le conjoint (type physique, couleur des yeux, des cheveux) et des critères de compatibilité sanguine avec la femme.

Les donneurs, dont l’anonymat est absolu dans certains pays (France, Belgique), facultatif dans d’autres (Canada) ou non exigé (Suède), doivent répondre, dans la plupart des pays, à des critères d’âge, de condition physique et de qualité du sperme. Leur sperme est soumis en outre à un test de résistance à la congélation, car près de 40 % des spermes normaux deviennent inutilisables après congélation.

Technique

Elle consiste à injecter ou à déposer le sperme frais ou les paillettes de sperme congelé avec un cathéter, soit au niveau de l’orifice interne du col, dans la glaire cervicale (insémination intracervicale), soit plus fréquemment aujourd’hui dans la cavité utérine (insémination intra-utérine), durant la période du cycle menstruel la plus favorable à la fécondation. Ce cycle peut être naturel ou stimulé par des injections hormonales. Le taux de réussite est alors accru mais il y a un risque plus élevé de grossesse multiple. L’insémination artificielle se pratique dans des centres spécialisés ou en consultation chez le gynécologue, et ne nécessite aucune hospitalisation.

Résultats

Les chances d’obtenir une grossesse sont de 15 à 20 % par insémination. Un bilan est fait après trois inséminations infructueuses. Le passage à la fécondation in vitro se discute alors ou après une nouvelle série de trois inséminations sans résultat.