Jean-François Marmontel

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain français (Bort-les-Orgues 1723 – Abloville, Eure, 1799).

D'origine modeste, il étudia chez les jésuites de Mauriac et se distingua aux jeux Floraux à Toulouse. Patronné par Voltaire, il donna à Paris des tragédies : Denys le tyran (1748), Aristomène (1749), Cléopâtre (1750). Mme de Pompadour le fit nommer secrétaire des Bâtiments et lui accorda le privilège du Mercure (1758). Chargé des articles de rhétorique et de poétique de l'Encyclopédie (rassemblés dans ses Éléments de littérature, 1787), Marmontel usa d'une prose poétique pour Bélisaire (1767) et les Incas (1777). Le succès de ses Contes moraux (1761-1771) mit à la mode ce genre édifiant. Il devint secrétaire perpétuel de l'Académie française (1783). La Révolution le déçut. Ses Nouveaux Contes moraux (1792) sont très conformistes. Au Conseil des Anciens, il plaida pour le catholicisme et les émigrés. Ses Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants (1804) sont un document sur l'époque.