procès de Nuremberg (20 novembre 1945-1er octobre 1946)
Procès intenté, devant un tribunal militaire international, à vingt-quatre membres du parti nazi et à huit organisations de l'Allemagne hitlérienne, inculpés principalement de crime de guerre et de conspiration contre l'humanité.
Alors que certains dignitaires nazis choisissent le suicide comme Goebbels et Himmler, vingt-quatre autres sont jugés par une commission quadripartite (juges soviétiques, américains, britanniques et français) pendant près d’un an. Il s’agit de la première application d’une juridiction pénale internationale. Selon la définition du « crime contre l’humanité », la SS, le RSHA (service de sécurité du Reich) et la Gestapo sont déclarés organisations criminelles.
Sont condamnés à mort : Frank (le « bourreau de la Pologne »), Jodl (chef d’état-major d’Hitler), Kaltenbrunner (chef de la Sécurité d’État), Keitel (ministre de la Guerre), Rosenberg (théoricien du nazisme et ministre des territoires occupés à l’Est) et Seyss-Inquart (responsable de l’Anschluss puis des Territoires néerlandais occupés). Göring, chef de la Luftwaffe et héritier désigné d’Hitler jusqu’à sa disgrâce le 22 avril 1945, est condamné à mort mais se suicide au cyanure avant l’exécution de la sentence. D’autres sont condamnés à des peines de prison : c’est le cas de l’amiral Dönitz (successeur d’Hitler le 30 avril 1945), Hess (proche conseiller d’Hitler, qui se suicide en prison en 1987), von Papen (chancelier en 1932 ayant facilité l’arrivée des nazis au pouvoir) et Speer (architecte du Reich et responsable de l’exploitation économique des territoires occupés). Certains furent ensuite acquittés, comme von Papen.
D’autres procès sont intentés contre des juristes du Parti nazi, des médecins SS, des gardiens de camps de concentration, des diplomates, des généraux, des industriels et des hauts fonctionnaires.
Le verdict permit à l'ONU de définir le crime de génocide.
Pour en savoir plus, voir les articles la Shoah, national-socialisme.