sécurité

Drapeau de l'ONU
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DÉFENSE

La sécurité civile

La sécurité civile met en place des systèmes de protection face aux risques en informant et en prenant des mesures de sauvegarde. L'État est garant de la cohérence de la sécurité civile au plan national. Cependant la loi précise : « Toute personne concourt par son comportement à la sécurité civile; En fonction des situations auxquelles elle est confrontée et dans la mesure de ses possibilités, elle veille à prévenir les services de secours et à prendre les premières dispositions nécessaires ». et ajoute : « Tout élève bénéficie, dans le cadre de sa scolarité obligatoire, d'une sensibilisation à la prévention des risques et aux missions des services de secours ainsi que d'un apprentissage des gestes élémentaires de premiers secours. »

Pour assurer les missions de prévention (recherche des causes d'accidents, études des matériaux), de réglementation (sécurité des immeubles), d'instruction (pompiers, bénévoles, secouristes, etc.) et d'information, la sécurité civile dispose de services et de moyens nationaux :
1° une Direction qui peut en permanence organiser et coordonner à l'échelon national les opérations de secours ;
2° un Institut National des Hautes Études de Sécurité (INHES) ;
3° un service de l'alerte, chargé en temps de conflit d'alerter les autorités et la population en cas de danger aérien ou de risque provoqué par une attaque nucléaire, biologique ou chimique ;
4° un groupement aérien (hélicoptères et bombardiers d'eau) ;
5° un service de déminage.

Au niveau départemental, le Dossier Départemental sur les Risques Majeurs (DDRM),établi par le préfet, rassemble les informations essentielles sur les risques naturels et technologiques majeurs du département.

Au niveau communal, il existe un plan de prévention des risques (PPR).

Les risques majeurs sont caractérisés par leur faible fréquence et leur gravité extrême ; ils sont de trois ordres.

Les risques naturels

Ils comprennent les avalanches, les feux de forêt, les inondations, les mouvements de terrain, les cyclones, les tempêtes, les séismes et éruptions volcaniques.

Les risques technologiques

Ils sont d'origine humaine, venant des installations industrielles, des produits nucléaires et biologiques ainsi que de la rupture de barrages, d'écroulements de ponts ou de tunnels.

Les risques de transports collectifs

Également d'origine humaine, ils forment un ensemble particulier car les conséquences d'un accident varient sensiblement selon l'endroit où l'événement se produit.

La sécurité publique

Les menaces contre la société peuvent peser sur les intérêts fondamentaux de la nation, les libertés, la propriété, l'intégrité physique des citoyens. La sécurité publique est le premier devoir de l'État, qui agit avec le concours des collectivités territoriales.

La protection des institutions, la lutte contre la criminalité et la délinquance relèvent principalement de la police nationale (130 000 fonctionnaires répartis dans les communes de plus de 20 000 habitants) et de la gendarmerie nationale (100 000 militaires s'occupant des autres communes, soit 95 % du territoire). À ces forces s'ajoutent les effectifs d'agents de police municipale (15 000 personnes, employées par 3 000 communes) et de gardes champêtres (environ 4 000, dans les communes très rurales). La douane intervient aussi dans la répression des trafics (stupéfiants, argent blanchi…). Les armées sont appelées à jouer un rôle en matière de sécurité intérieure, notamment dans le cadre du plan Vigipirate ; certaines unités spécialisées sont impliquées dans la lutte contre l'incendie et dans la recherche de victimes de tremblements de terre.

Les sapeurs-pompiers sont parfois des militaires (sapeurs-pompiers de Paris, marins-pompiers de Marseille), mais le plus souvent des professionnels ou des volontaires relevant des départements. Les samus participent quotidiennement aux secours médicaux d'urgence.

La sécurité collective

Le concept de sécurité collective naît au lendemain de la Première Guerre mondiale : après ce qui a été interprété comme un échec des négociations bilatérales et de la diplomatie secrète, et face à l'ampleur inédite du conflit, les nations envisagent l'institution d'une instance de prévention et de règlement des conflits à une échelle internationale. Celle-ci voit le jour en 1920 avec la Société des Nations (S.D.N.). Après l'échec de la S.D.N. et le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), 50 pays signent à San Francisco la Charte des Nations unies (26 juin 1945), qui est le texte fondateur de l’Organisation des Nations unies (O.N.U.). Clé de voûte de la nouvelle organisation, le Conseil de sécurité est chargé de faire respecter la paix et de garantir une sécurité collective effective. Constitué de cinq membres permanents (Chine, France, États-Unis, Royaume-Uni et U.R.S.S.), le Conseil peut décider d'une action militaire (par l’intermédiaire des Casques bleus, fournis par les pays membres de l'ONU) lorsqu’un différend constitue une menace pour la paix (cette action est cependant soumise à l’unanimité des voix des cinq membres permanents).

Pendant les décennies de la guerre froide, le concept de sécurité collective est affaibli par les systèmes de « défense collective » mis en place par les deux blocs (O.T.A.N. et pacte de Varsovie). Mise à mal par les défaillances du Conseil de sécurité liées aux clivages Est-Ouest, l’O.N.U. ne peut empêcher la survenance de conflits régionaux (guerre israélo-arabe, conflit entre l'Inde et le Pakistan, guerre de Corée), et tend à être marginalisée.

Après la chute du bloc communiste et le démantèlement de l’U.R.S.S., l'O.N.U. retrouve un rôle de premier plan, en particulier pendant la guerre du Golfe (1990-1991). Cependant les guerres civiles se multiplient, et le rôle des Casques bleus envoyés en missions de la paix (plus de 50 missions depuis la création de l’O.N.U.) se limite souvent à une assistance humanitaire, ou est réduit à une forme d’impuissance très critiquée (comme en Angola, au Liberia, au Rwanda, dans l'ex-Yougoslavie ou plus récemment en République démocratique du Congo).

Parmi les raisons qui expliquent les échecs de l'O.N.U., instrument clé de la sécurité collective, figurent l'insuffisance de ses moyens financiers militaires et les réticences des grandes puissances à déléguer à l'O.N.U. aussi bien leur défense que leur pouvoir diplomatique.