shintoïsme

(japonais shintō)

Prêtre shintoïste
Prêtre shintoïste

Religion du Japon, antérieure au bouddhisme.

Le terme de shintoïsme ne servit à désigner l'ancienne religion animiste japonaise que du jour où elle se vit concurrenceer par le bouddhisme, intriduit vers le vies..

Les kami et les sanctuaires

Le shintoïsme peuple l'espace de myriades de puissances divines dont il désigne les plus importantes du nom de kami. Les dieux sont la personnification de forces naturelles : le Soleil (Amaterasu), la Tempête (Susanoo), la Lune (Tsukiyomi), etc. Les liens de ces divinités avec leurs sanctuaires respectifs sont si forts qu'elles sont souvent désignées par le nom de ceux-ci ; ainsi, Amaterasu est plus la déesse d'Ise que l'astre solaire. Aussi les dieux sont-ils en étroite communication avec les humains, selon des modes qui vont de l'affrontement à la communion.

Les rapports avec le bouddhisme

Un des faits les plus marquants de la complexe cohabitation du shinto et du bouddhisme fut la décision par laquelle le gouvernement de Meiji (1868) sépara officiellement le shintoïsme des autres cultes et en fit une sorte de religion d'État, dans le cadre de laquelle l'empereur est quasiment divinisé. Après le désastre national de 1945, le shintoïsme perdit cette situation privilégiée tout en restant le garant de l'identité japonaise.

Dans l'univers fort composite qui caractérise ainsi la religion populaire du Japon, une même famille se révèle adepte tantôt du shintoïsme tantôt du bouddhisme en fonction des rites qu'elle veut célébrer : le bouddhisme prend en charge les observances liées à la mort et aux funérailles ; le shintoïsme est considéré plutôt comme la religion de la vie, notamment lors de la naissance, du passage de l'adolescence à l'âge adulte et du mariage.