poinçon

(latin populaire *punctiare, piquer)

Instrument d'acier trempé utilisé pour marquer par insculpation les objets en or, argent, étain, etc. ; la marque elle-même obtenue à l'aide de cet instrument.

ORFÈVRERIE

Le poinçon est la signature de l'orfèvre qui a créé l'ouvrage en métal précieux, ou celle de la confrérie artisanale dont il fait partie et qui garantit le titre de l'alliage utilisé ; il est également la marque des officiers d'État assurant le paiement de droits.

Sous l'Ancien Régime, chaque ouvrage portait essentiellement : le poinçon de maître (signature de l'orfèvre), le poinçon de jurande (garantie du titre), le poinçon de charge (prise en charge par le fermier général), le poinçon de décharge (attestation du paiement de l'impôt). Un nouveau système, simplifié, fut mis en place par la loi du 19 brumaire an VI (9 novembre 1797). Trois poinçons furent d'abord apposés sur les objets en métaux précieux : le poinçon de maître, en forme de losange (contenant l'emblème, les initiales ou le nom du fabricant) et les poinçons de l'État (poinçon de titre et poinçon de garantie), remplacés plusieurs fois entre 1797 et 1838, puis réunis en un seul et unique poinçon représentant, pour l'or une tête d'aigle avec les chiffres 1, 2 ou 3, indicatifs du titre, et pour l'argent une tête de Minerve avec les chiffres 1 ou 2. La loi du 8 avril 1910 a créé pour les ouvrages de provenance étrangère un poinçon, de forme ellipsoïdale, dit « de responsabilité », comportant les initiales de l'importateur ou du commerçant procédant à la première mise en vente. Par ailleurs, les objets en plaqué, ou dorés et argentés, doivent porter un poinçon de forme carrée (l'un des côtés remplacé par un arc de cercle pour les pièces d'importation).