naïf

Henri Rousseau, la Guerre
Henri Rousseau, la Guerre

Se dit d'un art, la peinture le plus souvent, pratiqué par des artistes autodidactes doués d'un sens plastique naturel et ne prétendant pas à l'art savant (académique ou d'avant-garde).

BEAUX-ARTS

Prenant la relève des peintres d'enseignes ou d'ex-voto et des portraitistes des campagnes, les peintres naïfs, dont l'anonymat cessa vers 1885 avec la notoriété du Douanier Rousseau, ont en commun le besoin d'expression (concrétisé à un âge souvent tardif), une inspiration issue de la vie quotidienne (du rêve aussi), une vision ingénue (d'où cette autre appellation de « primitifs du xxe s. ») qui va de pair avec une certaine ignorance des principes de la culture artistique « savante », le tout suscitant un art sensible, minutieux et coloré, souvent maladroit, mais sincère.

À côté des Français Bauchant, Bombois, Louis Vivin, Séraphine (consacrés au début du xxe s. par Jarry, Apollinaire, Picasso, Delaunay et le critique Wilhelm Uhde, leur protecteur et marchand), de Jules Lefranc ou A. Caillaud, mentionnons, à l'étranger, le Grec Theófilos, le Géorgien Niko Pirosmanachvili, l'Italien Orneore Metelli, les Yougoslaves Hegedušić, Generalić, Ivan Rabuzin, les Américains Grandma Moses et Morris Hirshfield (continuateurs des « primitifs » des xviiie et xixe s.), les peintres de Haïti ou de Cuba. Musées à Laval, Nice, etc.

Henri Rousseau dit le Douanier, la Charmeuse de serpents.
Henri Rousseau dit le Douanier, la Charmeuse de serpents.
Henri Rousseau, la Charmeuse de serpents
Henri Rousseau, la Charmeuse de serpents
Henri Rousseau, la Guerre
Henri Rousseau, la Guerre