école des cyniques
École philosophique grecque (ve-ive s. avant J.-C.) qui niait la possibilité de la science, et rejetait les conventions sociales et les principes moraux pour vivre conformément à la nature.
À la différence des philosophes de l'école des cyrénaïques, les cyniques appartenaient à des familles modestes et étrangères. Fondée par Antisthène, un élève de Socrate, leur école se singularise par le refus du concept général, cher à Platon : « Je vois bien tel ou tel cheval, mais je ne vois pas la “ chevaléité ” », disait Antisthène. De ce fait, le jugement n'a pas de fondement, mais seul demeure le principe d'identité « A est A ». Dès lors, la science est impossible, et la légende veut même qu'Antisthène ait dissuadé ses disciples d'apprendre à lire et à écrire, puisque la science passe par là.
C'est sur le plan moral que les cyniques montrèrent le plus d'originalité : le renoncement aux biens matériels, la maîtrise qu'on exerce sur son corps, ses besoins et ses désirs, le refus de la politique et de la civilisation, le refus même du suicide, qui délivre des souffrances. Le représentant le plus éminent de l'école fut Diogène dit précisément « le Cynique ».