Partir à / en / chez (+ complément indiquant la destination) : ces constructions sont devenues courantes. Elles n'étaient que tolérées naguère devant un nom commun ou un pronom (partir en vacances, en voyage ; partir chez soi) et elles étaient proscrites devant un nom propre (partir à Marseille ; partir en Touraine).
recommandation :
Dans l'expression soignée, en particulier à l'écrit, partir pour est préférable : partir pour Marseille, pour la Touraine.
Partir à, partir dans (+ complément indiquant le lieu d'arrivée) : sa fille est partie à la montagne ; il est parti dans sa famille depuis longtemps. Ces constructions naguère critiquées sont aujourd'hui couramment admises.
Partir pour (+ complément indiquant la durée) : elle part pour une semaine. Cette construction devenue fréquente peut être utilisée dans les situations de communication courantes. Elle reste déconseillée dans l'expression soignée, en particulier à l'écrit.
recommandation :
Elle s'absente une semaine, pendant une semaine ; elle va s'absenter une semaine ; elle demeurera absente une semaine.
*Partir pendant est incorrect.
recommandation :
Tourner la phrase autrement : il s'est absenté trois semaines, pendant trois semaines ; il est resté trois semaines absent (plutôt que *il est parti pendant trois semaines).
remarque
La construction avec une préposition (pendant) marquant la durée ne convient pas au verbe partir, qui indique la mise en mouvement : on ne se met pas en mouvement pendant trois semaines.
Partir soldat = aller faire son service militaire, est populaire.
recommandation :
Dans l'expression soignée, préférer : partir comme conscrit, comme soldat ; dans le registre soutenu : être appelé sous les drapeaux.