Informatique et télécommunicationsEn France, à la fin de l'année 1996, plus de 2 millions de personnes étaient abonnées à l'un des trois réseaux, soit 3,5 % de la population, chiffre modeste comparé à ceux de nos voisins espagnols (5 %), italiens (9 %), britanniques (10 %), suédois (26 %)... Le réseau GSM, le plus étendu au monde, compte 25 millions d'abonnés et en prévoit quatre fois plus à l'horizon 2000. Il est exploité dans l'Hexagone par France Télécom Mobiles sous le nom d'Itineris et par un opérateur privé, SFR, filiale de la Générale des eaux, qui ont tout d'abord visé les applications professionnelles. Fin mai, l'arrivée d'un troisième acteur, Bouygues Télécom, est venue dynamiser ce marché et l'orienter vers le grand public. Le développement de ce mode de communication apparaît d'autant plus irréversible que le besoin d'être joignable en permanence s'accroît dans un monde en proie à une inquiétude sociale diffuse, à la crainte de l'isolement, voire de l'insécurité. La filiale du groupe de travaux publics exploite une nouvelle norme, DSC 1800, dont les appareils, plus puissants, sont directement utilisables à l'intérieur des bâtiments et des voitures. L'essor des « mobiles » était jusqu'à présent freiné par le coût des communications, surtaxées pour la personne qui appelle et celle qui reçoit. Les trois opérateurs se sont livrés en fin d'année à une vive surenchère commerciale à coups de forfaits et de promotions pour attirer les particuliers. Leurs formules d'abonnement proposent des crédits d'heures prépayées avec l'accès gratuit à des services : répondeur vocal, filtrage des appels, télémessages, renvoi d'appels, kiosque télématique...