Sécurité sociale
1966-1996
Le but : réformer le régime général de sécurité sociale, en gardant la solidarité comme principe moteur du changement. Mais, en réalité, cette évolution n’a pas vraiment suivi les vœux de ses initiateurs.
Journal de l'année Édition 1967
Sécurité sociale Le revenu de chaque Français évolue depuis 3 ans à un rythme moyen de 6 à 7 % par an, alors que, dans les années antérieures, ce rythme se situait entre 8 et 10 %. Il faut tenir compte du ralentissement de la hausse des prix d'une part, ce qui améliore l'évolution du pouvoir d'achat réel, et, en sens contraire, d'un alourdissement des impôts directs, 4,7 % environ des revenus dans la période 1960-1963, 5,5 % dans la période 1964-1966. On assiste depuis 3 ans à un ralentissement de l'amélioration du pouvoir d'achat.
Journal de l'année Édition 1968
Journal de l'année Édition 1969
Journal de l'année Édition 1976
Sécurité sociale Trente ans seulement, mais déjà la Sécurité sociale a le front barré de rides. Et c'est sans bruit que les organisations syndicales ouvrières, dont elle est l'enfant, ont fêté le trentième anniversaire de l'institution. La Sécurité sociale a été créée, en effet, par une ordonnance du 4 août 1945 et généralisée par la loi du 22 mai 1946.
Journal de l'année Édition 1984
Sécurité sociale Pour la première fois depuis 1962 les électeurs ont été appelés aux urnes, le 19 octobre 1983, pour élire les administrateurs représentant les assurés dans les conseils d'administration des caisses d'assurance-maladie et des caisses d'allocations familiales. Ce scrutin, qui, lors de sa préparation, a donné lieu à bien des controverses quant à son organisation — certains électeurs n'ayant pas reçu de cartes, d'autres en ayant eu plusieurs —, a surpris par ses résultats la plupart des observateurs qui n'imaginaient pas de telles lames de fond.
Journal de l'année Édition 1994
Santé : la sécurité sociale admise aux urgences L'histoire est souvent lente et répétitive. Revenue cette année, à la faveur du changement de gouvernement, aux commandes du ministère de la Santé, Simone Veil y a retrouvé les problèmes qu'elle avait connus 15 ans auparavant, le seul changement consistant en l'aggravation des urgences dans un contexte général de récession.
Journal de l'année Édition 1996
Protection sociale : en attendant les réformes On fête, le 4 octobre, le cinquantenaire de la Sécu, malade de ses déficits. Mais ce n'est que le 15 novembre, après la clarification de la stratégie économique de Jacques Chirac et le remaniement ministériel, que le Premier ministre annonce son projet tant attendu de réforme du système. C'est une énorme surprise : loin d'un énième replâtrage, M. Juppé présente un plan beaucoup plus ambitieux que prévu, une petite révolution. Il demande et obtient la confiance de l'Assemblée nationale pour agir par ordonnances. L'enjeu est de taille, le trou du régime général a atteint en 1995 environ 65 milliards de francs, dont plus de la moitié pour la seule branche maladie.
Journal de l'année Édition 1997
Sécurité sociale : réforme et luttes de pouvoir Le système français de protection sociale est, avec celui des pays du nord de l'Europe, connu pour être l'un des plus avancés du monde. Personne ne conteste cependant qu'il doit être réformé pour pallier les déficits croissants qu'il engendre, ainsi que le déséquilibre de plus en plus prononcé entre les actifs cotisants et les autres. Mais comment toucher à un système, qui est aussi un puissant amortisseur social, sans provoquer des désordres majeurs ? Les grèves de décembre 1995 ont montré que le danger existait, mais aussi que l'incapacité à traiter de ce problème sur le plan politique était quasi générale. Le niveau des dépenses de santé ne baissant pas, le taux de remboursement des médicaments et de l'hospitalisation continuant à diminuer, le traitement du dossier santé étant fortement critiqué par le corps médical, la réforme d'Alain Juppé est attaquée de tous côtés, dans la majorité politique comme dans l'opposition, par le CNPF et dans les syndicats. Chez ces derniers, l'heure n'est d'ailleurs pas à la convergence des points de vue. La présidence de la caisse centrale d'assurance-maladie, détenue depuis deux décennies par Force ouvrière (FO), est conquise cette année par la CFDT. Ce scrutin venant aiguiser encore les oppositions entre syndicats.