Turbulences sur les ondesLe panorama radiophonique a été le théâtre de surprenants bouleversements avec, derrière RTL, toujours en tête des sondages, une vraie percée du service public et des radios thématiques. Le premier trimestre a été marqué par l'arrivée de NRJ dans le peloton de tête des trois stations les plus écoutées. En milieu d'année, France Info est venue talonner NRJ avec une audience cumulée de 9,9 %, contre 10,4 %. RTL demeure en tête avec 17,5 %, devant France Inter, 11,9 %, qui gagne un point. Ces résultats induisent la véritable surprise des sondages, avec la chute d'Europe 1, qui se retrouve à la cinquième place (9,6 %), perdant plus de un point en un an. En dépit de la baisse globale des stations généralistes (sauf France Inter), la situation préoccupante de la station de la rue François-Ier a conduit la direction à modifier son organigramme et sa grille. Denis Jeambar, venu du Point, et Gilles Schneider ont été nommés afin de redresser la situation. Redonner à Europe 1 une forte identité et ne plus banaliser l'information sont les objectifs prioritaires. La station semble donc renoncer à sa politique de stars, menée depuis des années (Michel Drucker, Franz-Olivier Giesbert), pour retrouver un ton plus personnel et moins orienté vers les élites. La politique commerciale de la station pourrait également être revue à la baisse, le déferlement des publicités automobiles faisant écho à la prime Balladur ayant fait fuir un certain nombre d'auditeurs. Derrière Europe 1, Fun Radio, avec 8 % d'audience, perd du terrain alors qu'Europe 2 (5,2 %), Nostalgie (5,1 %) Chérie FM (3,8 %) progressent. RMC ne décollant toujours pas (3,7 %), la privatisation du groupe monégasque a été jugée prioritaire dans l'entourage du Premier ministre. Quels candidats à la reprise des 83 % de parts détenues par l'État ? Havas a toujours dit ne pas être intéressé, et Europe 1 doit penser à sa propre situation. Reste NRJ...