Disciplines

Athlétisme

Rodage olympique

En rodage pour les jeux Olympiques, les athlètes n'ont pas vraiment fait parler d'eux par leurs performances au cours de l'été 2000.

La lanceuse de javelot norvégienne Trine Hattestad (69,48 m) et la perchiste américaine Stacy Dragila (4,63 m) ont finalement été les seules à améliorer des records du monde, les autres athlètes préférant ne pas trop entamer leur capital forme avant le grand rendez-vous de Sydney.

La saison préolympique a toutefois permis de découvrir de nouveaux visages : ainsi l'Algérien Ali Saidi-Saief (7′ 25″ 02 sur 3 000 m) s'est spectaculairement affirmé lors des grands meetings comme l'un des futurs héros du demi-fond avant de remporter l'argent du 5 000 m à Atlanta, la Russe Tatiana Kotova (7,04 m) a tout raflé au saut en longueur et le Belge Mohamed Mourit a amélioré le record d'Europe du 3 000 m (7′ 26″ 62). Ces deux derniers ont toutefois déçu lors de leur sortie olympique.

Fidèles à leur habitude, les deux « M » américains ont également frappé un grand coup durant la saison des meetings : Marion Jones (10″ 78) et Maurice Greene (9″ 86), champions du monde en titre du 100 m, ont brillamment dominé les répétitions générales estivales avant leur festival annoncé et réussi à Sydney.

Championnat du monde de cross
(Vilamoura, Portugal, 18-19 mars)

Messieurs

1 M. Mourhit (Belg.), les 12,3 km en 35′ 00″
2 A. Mezgebu (Éth.) à 1″
3 P. Tergat (Kenya) à 2″

Par équipes :
1 Kenya 18 pts
2 Éthiopie 68 pts
3 Portugal 69 pts

Dames

1 D. Tulu (Éth.), les 8,080 km en 25′ 42″
2 G. Wami (Éth.) à 6″
3 S. Chepkemei (Kenya) à 8″

Par équipes :
1 Éthiopie 20 pts,
2 Kenya 23 pts
3 États-Unis 98 pts

Automobile

Le bonheur pour Ferrari

Le 8 octobre 2000, en franchissant en tête la ligne d'arrivée du Grand Prix du Japon, Michael Schumacher atteint enfin le but qu'il poursuit depuis 1995 : décrocher son troisième titre de champion du monde – après ceux de 1994 et 1995 avec Benetton –, mais cette fois-ci au volant d'une Ferrari. Jamais en effet depuis vingt et un ans et le sacre du Sud-Africain Jody Scheckter un pilote n'avait triomphé avec les voitures de la Scuderia.

Michael Schumacher, considéré comme le pilote le plus doué de sa génération depuis la mort du Brésilien Ayrton Senna, se devait d'être celui-là. Sur le circuit de Suzuka, un Grand Prix avant la fin officielle de la saison, l'Allemand s'impose devant son éternel rival le Finlandais Mika Hakkinen, et offre aux tifosi italiens le titre tant convoité.

Loin d'être une promenade de santé, la saison de Michael Schumacher a été rude pour les nerfs. Après trois victoires consécutives en début de saison (Australie, Brésil, San Marin), et une série de podiums, l'Allemand a calé en milieu de parcours, permettant à ses rivaux de McLaren-Mercedes, Hakkinen et David Coulthard, de revenir dans la course et d'apporter un peu de suspense à la saison.

Victime d'un abandon au Grand Prix de France, puis à ceux d'Autriche et d'Allemagne, battu en Hongrie et en Belgique, « Schumi » est alors rejoint et dépassé par ses adversaires dont la rivalité fratricide se révélera finalement catastrophique pour l'écurie germano-britannique.

Vainqueur à Monza, puis à Indianapolis, l'Allemand reprend les commandes du classement pour ne plus les lâcher. En signant une victoire pleine de panache en Malaisie, lors de la dernière course de la saison, Schumacher donnera même à Ferrari le titre des constructeurs pour un doublé en or.

Il aura donc fallu cinq ans à Michael Schumacher, recruté en 1996, pour faire triompher la Scuderia et justifier le mirobolant salaire (365 millions de francs annuels, 55,6 millions d'euros) offert par les Italiens pour retrouver leur splendeur passée. Au passage, le pilote de Kerpen a dépassé le nombre de victoires en Grand Prix du Brésilien Senna, portant son total à 44 – dont 9 en 2000 –, et détient avec 24 victoires le record de l'écurie Ferrari avec qui il devrait encore faire équipe jusqu'à la fin de la saison 2002.