Journal de l'année Édition 1998 1998Éd. 1998

Fleuret par équipes :
1 France ; 2 Cuba ; 3 Italie.

Épée individuelle :
1 E. Srecki (Fr.)
2 P. Kolobkov (Russie)
3 R. Leroux (Fr.) et R. Andrzejuk (Pol.)

Épée par équipes :
1 Cuba ; 2 Allemagne ; 3 Italie.

Sabre individuel :
1 S. Posdniakov (Russie)
2 L. Tarantino (Ital.)
3 D. Touya (Fr.) et R. Sznajder (Pol.)

Sabre par équipes :
1 France ; 2 Russie ; 3 Hongrie.

Dames

Fleuret individuel :
1 G. Trillini (Ital.)
2 S. Bau (All.)
3 M. Weber (All.) et D. Bianchedi (Ital.)

Fleuret par équipes :
1 Italie ; 2 Roumanie ; 3 Allemagne.

Épée individuelle :
1 M. Garcia-Soto (Cuba)
2 Z. Ortiz-Puente (Cuba)
3 G. Szalay (Hong.) et T. Chappe (Esp.)

Épée par équipes :
1 Hongrie ; 2 Allemagne ; 3 France.

Football

« Le football allemand est le meilleur d'Europe », dixit Franz Beckenbauer, quelques minutes après la finale de la Ligue des champions. L'idole du football d'outre-Rhin n'est pas chauvin mais lucide. En ce soir du 28 mai, sur le terrain du stade olympique de Munich, le Borussia Dortmund vient de démythifier l'inaccessible Juventus de Turin, au terme d'un superbe match remporté par Matthias Sammer et ses coéquipiers par 3 buts à 1. Une semaine plus tôt, Schalke 04, équipe anonyme du milieu du tableau de la Bundesliga, avait dominé l'illustre Inter de Milan en finale de la Coupe de l'UEFA. Il faut le concéder à Beckenbauer, un an après la victoire de la Nationale Mannschaft dans le Championnat d'Europe des nations, le football allemand demeure la référence continentale.

Seul trophée européen échappant cette saison à l'Allemagne, la Coupe des coupes a quitté la France pour rejoindre l'Espagne. Le 4 mai, à Rotterdam, le Paris-Saint-Germain, tenant du titre, a cédé son bien le plus précieux au FC Barcelone. L'attaquant brésilien du Barça, Ronaldo, nouvelle superstar du football mondial, a inscrit le seul but de la finale, sur penalty.

Un parcours princier

Le Championnat de France 96-97 a été largement dominé par l'équipe de la principauté de Monaco, entraînée par Jean Tigana. Devançant leurs dauphins du Paris-SG avec une marge très confortable (12 points), les Monégasques ont terminé la saison avec la meilleure attaque du Championnat (69 buts), la meilleure défense (30 buts encaissés) et le meilleur rendement à l'extérieur (11 victoires, 3 nuls). Autant dire que leur 6e titre de champion de France n'est en rien usurpé.

Le Paris-SG, de son côté, a sauvé les apparences. Malgré un parcours chaotique, le Paris-SG a obtenu un accessit salvateur : la 2e place du Championnat (acquise lors de la toute dernière journée, aux dépens du FC Nantes). Salvateur, car, pour la première fois, le dauphin du champion était également qualifié pour la prestigieuse et lucrative Ligue des champions. Autre particularité du Championnat 96-97, 4 clubs ont été relégués en 2e division (Caen, Nancy, Lille et Nice), le Championnat de D1 passant de 20 à 18 équipes.

Une nouvelle vague de départs

À la fin de la saison, le football français a encore vu partir quelques-uns de ses meilleurs éléments. Le Bordelais Ibrahim Ba (transféré au Milan AC) et les Monégasques Patrick Blondeau (Sheffield Wenesday) et Emmanuel Petit (Arsenal) ont rejoint le camp des internationaux exilés. Les autres candidats au départ n'appartiennent pas à l'équipe de France, mais sont des joueurs chevronnés. En fait, depuis l'arrêt Bosman permettant la libre circulation des footballeurs européens au sein de l'UE, le joueur français est devenu l'un des plus prisés en Italie, en Espagne et, surtout, en Grande-Bretagne, terre s'asile de 17 Frenchies (Éric Cantona n'est pas du nombre : il annonce au printemps qu'il prend sa retraite sportive). En raison de leur excellent rapport qualité-prix, les footballeurs français s'exportent remarquablement bien ! Ils sont près de 100 à évoluer dorénavant en dehors de l'Hexagone.

Le Mondial 98 en ligne de mire

Un an avant la Coupe du monde, le football français s'offre, en juin, une répétition générale en organisant le Tournoi de France, donnant aux Bleus d'Aimé Jacquet l'occasion de se mesurer aux meilleurs : le Brésil (champion du monde en titre), l'Italie (finaliste) et l'Angleterre. L'expérience n'est guère concluante pour les tricolores ; ils évitent de justesse la dernière place du tournoi et, surtout, ne gagnent aucun match (1-1 face aux Brésiliens ; 2-2 contre les Italiens ; défaite 0-1 contre les Anglais). Le Tournoi de France est remporté par une équipe d'Angleterre rigoureuse, à défaut d'être géniale. De génie, la rencontre Brésil-Italie en aura débordé. Sommet himalayen du tournoi, la revanche de la finale du Mondial 94 ne désigne pas de vainqueur – score final 3-3 – mais offre un spectacle d'une qualité rare. Menée 3 à 1 à une demi-heure du coup de sifflet final, la Seleção tutoie le sublime dans ses enchaînements pour, finalement, revenir à la marque, grâce à ses deux joyaux offensifs, Romario – héros du Mondial américain – et Ronaldo, le nouveau prodige de l'école carioca. Meilleur joueur du monde selon la FIFA, digne successeur du roi Pelé de l'avis général, Ronaldo Luis Nazario de Lima est un phénomène. Après une saison éblouissante sous le maillot du FC Barcelone, il a été transféré à l'Inter de Milan pour une somme déraisonnable : 184 millions de francs, nouveau record du genre. Mais le talent de Ronaldo n'a pas de prix.

Coupes d'Europe

Ligue des champions

Demi-finales :
Juventus Turin (Ital.) bat Ajax Amsterdam (P-B), 2-1 et 4-1.
Borussia Dortmund (All.) bat Manchester United (G-B), 1-0 et 1-0.
Finale (28 mai, Munich) :
Borussia Dortmund bat Juventus Turin, 3-1.

Coupe des Coupes

Finale (4 mai, Rotterdam) :
FC Barcelone (Esp.) bat Paris-SG (Fr.), 1-0.

Coupe de l'UEFA

Finale aller (7 mai, Gelsenkirchen) :
Schalke 04 (All.) bat Inter de Milan (Ital.). 1-0.
Finale retour (21 mai, Milan) :
Inter de Milan bat Schalke 04, 1-0.
Schalke 04 vainqueur, 4 tirs au but à 1.

Coupe de France

Finale (Paris, 10 mai) :
Nice bat Guingamp, 1-1 (4 tirs au but à 3).

Coupe de la ligue

Finale (Paris, 12 avril) :
Strasbourg bat Bordeaux, 0-0 (6 tirs au but à 5).

Copa America

Finale (Bogotá, 29 juin) :
Brésil bat Bolivie, 3-1.

Tirage au sort Coupe du monde 98

Brésil-Écosse. C'est la rencontre qui ouvrira la Coupe du monde, le 10 juin, au Stade de France à Saint-Denis. Ainsi en a décidé le sort, plutôt clément pour la sélection auriverde qui ne devrait pas rencontrer de difficultés majeures pour finir à l'une des deux premières places de son groupe (composé également du Maroc et de la Norvège), condition sine qua non pour entrer dans le tableau des 1/8e de finale. Toutes les têtes de série n'ont pas eu les faveurs du tirage au sort, organisé le 4 décembre au Stade-Vélodrome à Marseille. Dans le groupe D, de loin le plus relevé de tous, l'Espagne se retrouve avec 3 épouvantails, l'un européen, l'autre africain, le dernier sud-américain : la Bulgarie (4e de la dernière Coupe du monde), le Nigeria (vainqueur du tournoi olympique d'Atlanta, plus grosse cote du Mondial 98) et le Paraguay (brillant 2e des éliminatoires d'Amérique du Sud). Un cauchemar de sélectionneur.