Maastricht marque un tournant. Non pas bien sûr que les Douze s'apprêtent à se désintéresser de l'UEM, de l'achèvement du « grand marché » ou des premiers pas de la politique étrangère commune ; mais parce que, comme prévu, plusieurs chantiers d'une grande importance vont être ouverts et se trouveront bientôt au cœur de l'actualité : celui des finances de la CEE, au cours de la période 1993-1997, en incluant le dossier explosif de la cohésion économique et sociale, c'est-à-dire de l'effort de solidarité en faveur des pays les moins nantis de la CEE ; celui aussi de l'élargissement de la Communauté, de son calendrier, de ses modalités et des réformes institutionnelles qu'il suppose.

Philippe Lemaitre
Philippe Lemaitre est correspondant du Monde auprès de la Communauté européenne.