Disciplines

Arts martiaux

Judo

Le Japon conforté

Trois ans après les jeux Olympiques, les judokas reviennent à Moscou. Les Japonais, absents à l'époque pour cause de boycottage, en profitent pour réaffirmer leur domination, remportant quatre des huit titres mis en jeu. Ce ne sont ni Yamashita (poids lourds) ni Saito (toutes catégories) qui créent la meilleure impression, mais Nakanishi (légers), un étudiant à l'université de Tokai, éblouissant dans son travail et notamment au sol. Les Soviétiques sauvent les apparences en s'imposant, très brillamment d'ailleurs, dans les deux petites catégories, alors que les Allemands de l'Est, que l'on avait crus en recul lors des derniers championnats d'Europe, remportent deux titres, avec Ultsch et avec, surtout, la révélation de ces championnats, Andreas Preschel, 22 ans, sélectionné pour la première fois et digne héritier du légendaire Dietmar Lorenz. Pour les Français, en revanche, ce rendez-vous moscovite est décevant, puisque seul Fabien Canu (moyens) parvient à enlever une médaille d'argent.

Thierry Rey avait été champion du monde en 1979, champion olympique en 1980. Mais il avait toujours buté sur le titre européen. Après avoir changé de catégorie et remporté consécutivement sa sixième couronne nationale (un record), le Français parvient à ses fins dans son stade fétiche : Pierre-de-Coubertin, à Paris. D'ailleurs, les Français profitent de l'avantage du terrain, puisque sont aussi consacrés Angelo Parisi (toutes catégories) et Richard Melillo (poids légers). Ce dernier, pratiquement inconnu l'année dernière, enlève le titre national, puis le titre européen. Il confirme ainsi la position de force du judo français, alors que l'Allemagne démocratique paraît sur un léger déclin et que l'Union soviétique connaît des hauts et des bas.

Championnats de France

Messieurs
(Paris, 19-20 mars 1983)

60 kg : Lebaupin (ACBB).
65 kg : Rey (JC Lagny).
71 kg : Melillo (Budo SMC).
78 kg : Menu (US Orléans).
86 kg : Canu (US Orléans).
95 kg : R. Vachon (JCVB).
Plus de 95 kg : Parisi (RCF).
Toutes catégories : R. Vachon (JCVB).
Par équipes : JC Villiers-le-Bel.

Dames
(Paris, 29-30 janvier 1983)

48 kg : Boffin (J3 Amilly).
52 kg : Doger (J3 Amilly).
56 kg : Arnaud (JC Ste-Magne).
61 kg : Rottier (Ste-Geneviève).
66 kg : Deydier (Montauban).
72 kg : Vigneron (Clermont).
Plus de 72 kg : Lupino (Raismes).
Toutes catégories : Vigneron (Clermt).

Championnats d'Europe

Messieurs
(Paris, 12-15 mai 1983)

60 kg : Tletseri (SU).
65 kg : Rey (F).
71 kg : Melillo (F).
78 kg : Adams (GB).
86 kg : Pesniak (SU).
95 kg : Divisenko (SU).
Plus de 95 kg : Bikatchev (SU).
Toutes catégories : Parisi (F).
Par équipes : France.

Dames
(Gênes, 5-6 mars 1983)

48 kg : Briggs (GB).
52 kg : Doyle (GB).
56 kg : Winkelbauer (A).
61 kg : Hughes (GB).
66 kg : Di Toma (I).
72 kg : Berghmans (B).
Plus de 72 kg : Motta (I).
Toutes catégories : Berghmans (B).

Championnats du monde
(Moscou, 13-16 octobre)

60 kg : Tletseri (SU).
65 kg : Solodouchine (SU).
71 kg : Nakanishi (J).
78 kg : Hikage (J).
86 kg : Ultsch (DDR).
Plus de 95 kg : Yamashita (J).
Toutes catégories : Saito (J).

Jean-François Renault

Karaté

Championnats de France
(Paris, 26-27 mars 1983)

60 kg : Khatiri (Nanterre).
65 kg : Goffin (ASPP).
70 kg : Sigliano (Clouange).
75 kg : Serfati (SIK Paris).
80 kg : Pettinella (JJC Marseille).
Plus de 80 kg : Pyrée (CKF Bondy).
Toutes catégories : Ruggiero (ASCAM Soisy).
Par équipes : SIK Paris.

Championnats d'Europe
(Madrid, 13-15 mai 1983)

60 kg : Stephens (GB).
65 kg : Coulter (GB).
70 kg : Kaunimaski (SF).
75 kg : Merino (E).
80 kg : Pirttiosa (SF).
Plus de 80 kg : Ruggiero (F).
Toutes catégories : Eugea (E).
Par équipes : Grande-Bretagne.

Jean-François Renault

Athlétisme

Le retour des Américains

Les premiers championnats du monde se tiennent en août 1983 à Helsinki. Ces épreuves connaissent un succès de participation sans précédent : 142 nations y sont représentées.

Ces championnats marquent le retour des Américains dans le giron de l'athlétisme au sommet, dont ils avaient été absents en 1980 à Moscou, en raison du boycottage décidé par le président Carter après l'invasion de l'Afghanistan par les troupes soviétiques.