À FR3, André Sabas, directeur adjoint chargé de l'information, est démis de ses fonctions par le P-DG de la chaîne, Guy Thomas, pour avoir programmé un film très controversé sur l'armée rouge. Le poste de directeur adjoint de l'information est supprimé. La réorganisation de Soir 3, dont le contenu est décidé par Maurice Séveno, incite deux journalistes — Dominique Baudis et François Lanzenberg — à prendre leurs distances.

En fait, tous ces bouleversements ponctuels révèlent, à l'aube de la nouvelle communication — télédiffusion, vidéogrammes, télétextes, diffusion par satellites —, un malaise profond face à l'avenir, d'autant que le cordon ombilical avec le pouvoir n'est pas coupé. Cela conduira, le 24 février, à une grève générale à la télévision.

En conflit avec Jean-Pierre Farkas, nommé directeur de chaîne par Michèle Cotta, P-DG de Radio-France, Jérôme Bellay, directeur de l'information, démissionne. Tous les chroniqueurs et éditorialistes sont changés. France-Inter ouvre ses ondes à Michel Cardoze, communiste, Guy Claisse, socialiste, et Emmanuel de La Taille, qui passe pour être rocardien.

Sud-Radio, qui avec un taux d'écoute de 22 % dans la région toulousaine est au coude à coude avec RMC, connaît beaucoup de difficultés, ses installations en Andorre devant devenir la propriété des Andorrans. Confusion à Radio-Andorre, où les salariés ne sont pas payés pendant plusieurs mois. Un imbroglio politico-juridique conduira à la fermeture de ces deux stations. Sud-Radio pourra reprendre ses émissions en louant à Muret un émetteur à TDF.

À RMC, la direction de Jean-Claude Héberlé, fortement contestée par la rédaction, provoque plusieurs remous.

Les hommes

Hervé Bourges est nommé directeur de Radio-France International. Jean-Manuel Bourgeois, P-DG des Éditions Bordas, succède à Jean-Luc Pidoux-Payot, à la présidence du Syndicat national de l'édition. Hervé Chabalier, grand reporter au Matin de Paris, devient rédacteur en chef du Matin Magazine. Henri Chapier est nommé rédacteur en chef adjoint de Soir 3Gaston Defferre quitte son poste de P-DG du Provençal. André Poitevin, jusqu'alors directeur général, le remplace. Thierry Desjardins remplace Richard Liscia à la rédaction en chef de France Soir. Celui-ci devient corédacteur en chef du Matin de Paris, aux côtés de Guy Claisse, puis il remplace Jean-François Kahn, démissionnaire, à la direction de la rédaction des Nouvelles littéraires. Albert du Roy accède à la rédaction en chef du Nouvel Observateur aux côtés d'Hector de Galard, Serge Lafaurie, Pierre Benichou. Roland Faure, ancien directeur de l'information de Radio France, devient directeur d'une radio libre, Canal V Stéréo. À TF1, Michel Honorin devient rédacteur en chef des reportages, Jean-Pierre Guérin rédacteur en chef des quotidiens, François Janin rédacteur en chef des sports et Michel Toulouze rédacteur en chef des magazines de l'actualité. Jean-Luc Lagardère, P-DG de Matra, renonce à ses mandats au sein d'Europe 1-Images et Son, dont il était le président délégué et le directeur général. Pierre Barret est nommé président et Jacques Abergel directeur général. Ancien présentateur du journal de TF1, Jean Lefèvre devient directeur de Radio-Express. Joël le Tac succède à Gabriel de Broglie à la présidence de l'INA. Simon Monceau devient directeur des programmes de RMC. Piem quitte le Figaro après 35 années de collaboration. Pierre Sabbagh est nommé conseiller de la SOFIRAD pour la radio et la TV. Maurice Séveno est nommé directeur de la rédaction de FR3. Robert Pietri devient rédacteur en chef coordinateur du Nouveau Vendredi, dont les magazines sont confiés à Anne Gaillard (faits de société), Judith Radiguet (actualités françaises), Jean Boissonnat (économie). Paul-Jacques Truffaut, éditorialiste politique à Ouest-France, est nommé chef du service politique de RTL en remplacement de Michèle Cotta, devenue PDG de Radio-France.

Nouveaux titres

Vidéo 7, mensuel pour les possesseurs de magnétoscopes (1er juillet).