Le groupe Volkswagen présente l'Audi 80 turbo diesel, et surtout la Golf GTD turbo diesel, qui affiche une consommation de 5,7 l aux 100 km, pour des performances remarquables. Astuce significative de la démarche commerciale de Volkswagen, cette Golf GTD aura une présentation sportive, proche de la GTI.

Porsche fait sensation en présentant une version cabriolet de la 911, aux mêmes performances que le coupé. C'est, pour la marque allemande, un retour sur le marché des cabriolets après dix-sept ans d'absence. Ce retour au cabriolet, pratiquement abandonné dans le monde pendant une dizaine d'années, est confirmé par l'apparition de la Samba décapotable, qui rejoint la Golf et la Fiat Ritmo.

L'absence de grandes nouveautés à Genève ne se traduit pas par un arrêt des innovations. En effet, les constructeurs français ont amorcé leur renouveau dès la fin de 1981 avec le lancement par Renault de la R 9, et par Talbot de la Samba, dérivée de la Peugeot 104, ces deux voitures ayant connu d'emblée un succès considérable. Surtout, ils attendent le 68e Salon de Paris, en octobre 1982, pour dévoiler plusieurs modèles extrêmement intéressants, de nature à les relancer face à la concurrence.

Nouveautés françaises

Peugeot J5 et Citroën C25 (1300). Fourgon vitré : 9 places, 4 portes, 1 971 cm3, traction AV, 11 CV, 78 ch (DIN) à 5 000 tr/min. Freins à disque AV, à tambour AR. Vitesse : 124 km/h. Prix, essence : 68 000 F ; gaz-oil : 77 700 F.

Talbot Samba. Cabriolet : 4 places, 2 portes, 1 360 cm3, traction AV, 4 CV, 72 ch (DIN) à 6 000 tr/min. Freins à disque AV, à tambour AR. Vitesse : 160 km/h. Prix, version cabriolet : 57 500 F ; GL : 37 500 F.

Renault 30 Turbodiesel. Diesel. Berline : 5 places, 5 portes, 2 068 cm3, 7 CV, 85,5 ch (DIN) à 4 250 tr/min. Freins à disque AV, tambour AR. Vitesse : 160 km/h. Prix : 89 500 F.

Renault 9 TL. Berline : 5 places, 4 portes, 1 397 cm3, traction AV, 7 CV, 60 ch (DIN) à 5 250 tr/min. Freins à disque AV, à tambour AR. Vitesse : 150 km/h. Prix, 7 CV : 43 000 F ; Renault C : 39 700 F.

Consommation

En attendant, les feux de la rampe restent braqués sur les allemandes, et notamment sur Volkswagen, qui, au Salon de Francfort, a présenté une gamme très largement renouvelée — sauf la Golf — avec, notamment, une carrosserie très originale proche du break pour sa petite Polo. Toute la gamme VW bénéficie désormais de la formule E, c'est-à-dire qu'il existe une version de chaque modèle où, au prix de performances moindres, la consommation est considérablement réduite.

La consommation reste, d'ailleurs, le souci numéro un des constructeurs européens, qui réalisent des prouesses. Cette bataille technique trouve, cependant, ses limites. En effet, les normes de consommation officielles de différents pays étant connues et maîtrisées, les techniciens définissent et règlent les voitures pour une consommation théorique et officielle minimale, que jamais le conducteur banal, dans des conditions de circulation habituelles, ne pourra atteindre.

Il s'agit, en fait, d'une bataille commerciale, avec pour principal enjeu le record de la consommation la plus faible. La Talbot Samba, avec 4,5 litres aux 100 km, à 90 km/heure, n'a détrôné la R 5 GTL que quelques semaines, celle-ci se limitant très vite à 4,4 litres aux 100 km.

Diesel

Pour les mêmes raisons de sobriété, le diesel continue de se généraliser sur la plupart des modèles proposés. Il s'adapte à des voitures de plus en plus petites. Fiat détient le record avec la présentation, en février 1982, d'une 127 équipée du plus petit diesel du monde. Cette voiture est fabriquée au Brésil — où la version de la Fiat 127 est plus lourde et plus solide — et réexportée en Europe, ce qui traduit l'accélération du processus de division du travail par pays au sein des grands groupes.

Mais, pour relever le défi japonais, toujours aussi pressant — malgré un certain répit lié à la hausse du yen —, les Européens s'efforcent d'agir avant tout sur leurs prix, donc sur leurs coûts de fabrication.