Europe

Albanie

Tirana. 2 730 000. 95. 2,5 %.
Économie. Énerg. (80) : 1 164.
Information. (76) : 2 quotidiens. Tirage global : 115 000. (76) : *180 000.
Santé. (77) : 2 461.
Armée.  : 430 000.
Institutions. État indépendant depuis 1912. La nouvelle Constitution (28 décembre 1976) proclame l'État République socialiste et populaire. Chef de l'État (qui exerce également d'importantes responsabilités dans l'exécutif) et président du præsidium : major général Hadji Lleshi, élu en juillet 1953. Premier secrétaire du parti : général Enver Hodja. Président du Conseil : Adil Carcani (15 janvier 1982).

Succession

Simple fait divers ou mini-révolution de palais ? L'annonce le 18 décembre 1981, deux mois après le 8e Congrès du parti, du suicide de Mehmet Chehu, au cours d'une « dépression nerveuse », fait l'effet d'un coup de tonnerre. Premier ministre et numéro deux du pays, Mehmet Chehu a longtemps été présenté comme le successeur probable de Enver Hodja, âgé de 73 ans. Celui-ci, qui préside depuis 38 ans d'une main de fer aux destinées de l'Albanie, bat tous les records de longévité politique des chefs d'État européens en exercice. Coïncidence ou pas, le suicide de Mehmet Chehu est suivi du limogeage de son neveu, Pecol Chehu, ministre de l'Intérieur, qui ne fait plus partie du gouvernement formé le 15 janvier 1982 par Adil Carcani, âgé de 59 ans. La lutte pour la succession de Enver Hodja semble ouverte, dans un contexte de tension avec la Yougoslavie, qui accuse Tirana d'inspirer les menées irrédentistes des contestataires albanais du Kosovo.

Allemagne de l'Est

Berlin. 16 740 000. 156. – 0,2 %.
Économie. Productions (78) : A 10 + I 69 + S 21. Énerg. (80) : 7 408.
Transports. (78) : 22 320 M pass./km, 53 100 Mt/km. (*78) : 2 392 300 + 60 700. (*80) : 1 532 000 tjb.
Information. (77) : 39 quotidiens. Tirage global : 8 317 000. (76) : 6 567 000. (76) : 5 180 000. (77) : 350 000 fauteuils ; fréquentation : 77,3 M. (78) : 2 956 000.
Santé. (77) : 31 776. Mté inf. (79) : 13.
Éducation. (76). Prim. : 2 532 924. Sec. et techn. : 481 162. Sup. (75) : 386 000.
Armée.  : 167 000.
Institutions. République démocratique proclamée le 7 octobre 1949. Constitution d'avril 1968, amendée le 27 septembre 1974. Président du Conseil d'État et premier secrétaire du parti : Erich Honecker ; succède à Willi Stoph, le 29 octobre 1976. Premier ministre : Willi Stoph.

Des ambitions économiques et diplomatiques

Le 10e congrès du parti socialiste unifié (SED), parti dominant, convoqué à Berlin-Est du 11 au 16 avril 1981 (Journal de l'année 1980-81), et les élections à la Chambre du peuple, le 14 juin, continuent à influer sur la vie politique en 1981-1982. Le comité central du SED, qui passe de 202 à 211 membres, renouvelle, comme prévu, le mandat de son secrétaire général sortant, Erich Honecker, qui exerce cette fonction depuis 1971.

Le seul changement notable est le départ à la retraite d'Albert Norden, 77 ans, ancien chef de la propagande et membre du bureau politique. L'élection des 17 membres et des 8 candidats du bureau politique ainsi que la désignation des 9 secrétaires confirment la stabilité du régime.

Selon le rituel des élections dans les démocraties populaires, 99,91 % des inscrits ont participé aux élections à la Chambre du peuple, le 14 juin 1981, et 99,80 % des votants ont donné leur voix à la liste unique du Front national qui regroupe les candidats des partis et organisations de masse, soigneusement filtrés par le SED.

La principale nouveauté de la consultation a été l'élection des députés de Berlin-Est au suffrage universel, contrairement aux dispositions du statut quadripartite, qui prévoit la désignation et non l'élection des députés de Berlin. Adoptée comme une mesure de rétorsion contre la désignation de trois députés de Berlin-Ouest au Parlement européen de Strasbourg, cette initiative a provoqué une vive protestation de la part des Alliés occidentaux.

Pacifisme

La nouvelle Chambre a confirmé Erich Honecker dans ses fonctions de président du Conseil d'État (présidence collective de la République, qu'il assume depuis 1976) et comme président du Conseil national de défense. Le chef du gouvernement reste Willi Stoph (il l'a été de 1964 à 1973 et de nouveau depuis 1976). Horst Sindermann, également membre du SED, conserve la présidence de la Chambre du peuple, qu'il a obtenue en 1976.