C'est d'ailleurs une fusée de fabrication française, l'Exocet, montée sur un appareil également français le Super Étendard, qui permettra le lendemain aux pilotes argentins de prendre leur revanche, en envoyant par le fond un des bâtiments les plus modernes de la flotte britannique, le destroyer lance-missiles Sheffield. Bilan : 30 morts et 12 disparus du côté britannique.

21 mai-14 juin

La reconquête : c'est à San Carlos, petite localité située au bord du chenal qui sépare les deux principales îles, que les Anglais ont décidé d'établir leur tête de pont ; renforcés par les 3 000 hommes et les gurkas amenés par le Queen Elizabeth réquisitionné, ils débarquent le 21 mai, malgré de violentes attaques aériennes de l'aviation argentine qui défie, avec une audace héroïque, la DCA de la flotte anglaise. En quelques jours, les Britanniques perdent quatre navires, deux frégates lance-missiles, l'Ardent et l'Antilope, un porte-conteneur, l'Atlantic Conveyeur, et un autre destroyer lance-missiles, le Coventry, du même type que le Sheffield. L'aviation argentine, elle, enregistre de lourdes pertes : en trois semaines, plus du tiers de ses appareils.

L'offensive britannique se développe en un mouvement de tenailles en direction de Port Stanley que les Argentins ont rebaptisé Puerto Argentio. Elle se heurte à Port Darwin et Goose Green à une résistance obstinée de l'adversaire. Mais la poussée est irrépressible. Début juin, l'encerclement de Port Stanley est total. Pour éviter un bain de sang, le général Mario Menendez se résigne à accepter, le 14 juin, les termes de la reddition que lui propose son adversaire, le général Jeremy Moore. Les Malvinas sont redevenues les Falkland. Cette guerre de 74 jours aura coûté la vie à 250 Britanniques et à près de 1 000 Argentins, selon certaines estimations.

17 juin

Le départ du général : la nouvelle de la défaite provoque une violente manifestation à Buenos Aires où la foule réclame « la fin de la dictature militaire ». Le soir de la reddition, un des leaders du Parti radical, Raul Alfonsi, ose demander la démission de la junte. Celle-ci se contentera de trouver un bouc émissaire : le 17 juin, le général Galtieri est écarté par ses pairs. Sa présidence n'aura duré que six mois. Il est remplacé par le général Christino Nicolaides, à la tête de l'armée de terre. Le général Reynaldo Bignone est désigné chef de l'État.

Bahamas

Nassau. 240 000. 18.
Économie. Énerg. (80) : 5 151.
Transports. (77) : 42 800 + 3 200. (80) : 87 000 tjb.
Information. (76) : 3 quotidiens. Tirage global : 25 000. (76) : 96 000. (78) : 66 000.
Santé. (77) : 146. Mté inf. (77) : 27,7.
Éducation. (76). Prim. : 31 928. Sec. et techn. : *30 000.
Institutions. État indépendant le 10 juillet 1973. Constitution de 1969. Gouverneur général représentant la Couronne britannique : sir Gerald C. Cash. Premier ministre : Lynden O. Pindling (février 1979).

Barbade

Bridgetown. 270 000. 620.
Économie. PIB (78) : 1 931. Productions (78) : A 9 + I + S 72. Énerg. (80) : 1 944. CE (78) : 25 %. P (78) : 292. Ch. (78) : 12,4 %.
Transports. (77) : 25 300 + 3 800.
Information. (76) : 1 quotidien. Tirage global : 29 000. (76) : *130 000. (76) : *48 000. (75) : 7 200 fauteuils ; fréquentation : 1,2 M. (78) : 53 000.
Santé. (77) : 170. Mté inf. (78) : 27.
Éducation. (76). Prim. : 33 989. Sec. et techn. : 28 677. Sup. (73) : 1 417.
Institutions. État indépendant le 30 novembre 1966. Gouverneur général représentant la Couronne britannique : sir Deighton Ward. Premier ministre : John M. G. M. Adams.

Belize

Belmopan. 160 000. 7. 3,1 %.
Économie. PIB (75) : 766. Productions (76) : A 21 + I 18 + S 61. Énerg. (80) : 569. CE (75) : 63 %.
Transports. (77) : 7 500 + 3 400.
Information. (76) : 2 quotidiens. Tirage global : 7 000. (78) : 6 000.
Santé. (77) : 46. Mté inf. (72) : 32,6.
Institutions. Indépendant le 21 septembre 1981. Ex-Honduras britannique, devenu Belize en juin 1973. Constitution du 1er janvier 1964 amendée. Gouverneur général représentant la Couronne britannique : James Patrick Ivan Hennessy. Premier ministre : George Cadle Price (1961).

Bolivie

La Paz. 5 600 000. 5.
Économie. PIB (78) : 790. Productions (76) : A 17 + I 30 + S 53. Énerg. (80) : 326. CE (78) : 15 %. P (78) : 3/8. Ch. (78) : 3,4 %.
Transports. (78) : 398 M pass./km, 593 Mt/km. (*78) : 38 600 + 29 400. (78) : 417 pass./km.
Information. (76) : 13 quotidiens. Tirage global : 150 000. (76) : *430 000. (73) : 49 000.
Santé. (74) : 2 583.
Éducation. (76). Prim. : *922 850. Sec. et techn. : 128 081. Sup. : 51 585.
Armée. 26 600.
Institutions. République présidentielle. Constitution de 1947. Président de la République et président du Conseil : général Celso Torrelio Villa, nommé le 4 septembre 1981 par la junte militaire au pouvoir après le coup d'État du 3 août 1981 qui renverse le général Luis Garcia Meza.

Les généraux se succèdent

4 août 1931 : le chef de l'État, le général Garcia Meza, démissionne. La décision a été acquise non sans peine par les militaires institutionnalistes, qui mesurent l'isolement diplomatique du pays, l'impopularité de ses dirigeants compromis dans le trafic de la cocaïne, la gravité de la situation économique, la brutalité policière, enfin l'inefficacité du remaniement ministériel de février 1981, pourtant présenté comme une ouverture politique et une volonté de moralisation.