À cette tragédie s'ajoutent celle des maquis rebelles, entretenus par les opposants de l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA), et celle de la famine. Écartés du pouvoir par le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), qui l'a confisqué à son profit exclusif, les militants de l'UNITA refusent toujours de déposer les armes. Malgré arrestations, condamnations à mort, exécutions (16 hommes de l'UNITA fusillés le 5 août), les maquisards renoncent d'autant moins à s'imposer par la force que l'administration Reagan leur est favorable, contrairement à celle de Carter. Se sachant soutenue par les Américains, qui envisagent officiellement la reprise de leur aide militaire, l'UNITA lance une offensive dans le Sud du pays.

C'est dans la même région que sévit une terrible famine, qui éprouve à la fois la population locale et de nombreux exilés namibiens ou zaïrois installés de façon précaire en territoire angolais, et dont s'occupe activement le Haut-Commissariat pour les réfugiés à Genève.

On ne sait à peu près rien de l'évolution intérieure d'un pays qui laisse filtrer fort peu d'informations à l'extérieur et n'admet que très difficilement l'entrée des journalistes étrangers. Une série de remaniements ministériels laisse pourtant supposer que l'harmonie n'est pas totale au sein des organes gouvernementaux. En politique étrangère, en dépit des réticences qui sont le fait d'une majorité favorable à l'Union soviétique, le gouvernement de Luanda s'efforce de diversifier ses partenaires internationaux et de faire une ouverture en direction de l'Ouest. C'est dans ce contexte qu'il faut situer la visite effectuée du 11 au 14 janvier 1981 par Jean François-Poncet en Angola.

Bénin

Porto-Novo. 3 477 000. 31. *2,7 %.
Économie. PIB (77) : 184. Productions (77) : A 38 + I 10 + S 52. Énerg. (76) : 49. CE (75) : 8 %.
Transports. (*77) : 122 M pass./km, 139 Mt/km. (76) : 17 000 + 9 500.
Information. (75) : 1 quotidien ; tirage global : 1 000. (76) : *150 000. (72) : 9 000 fauteuils ; fréquentation : 1,2 M. (75) : 10 000.
Santé. (76) : 93.
Éducation. (77). Prim. : 293 648. Sec. et techn. : 55 075. Sup. (75) : 2 118.
Armée.  : 2 180.
Institutions. État indépendant le 1er août 1960. République (4 décembre 1958). Constitution de 1977 ; devient officiellement, le 30 novembre 1975, République populaire du Bénin (ancien Dahomey). Président de la République : lieutenant-colonel Ahmed Kerekou, auteur du coup d'État militaire du 26 octobre 1972 qui renverse le Conseil présidentiel dirigé par Hubert Maga.

Botswana

Gaborone. 730 000. 1. *2,7 %.
Économie. PIB (76) : 498. Productions (76) : A 24 + I 31 + S 45.
Transports. (77) : 1 056 Mt/km. (*77) : 3 400 + 10 800.
Information. (75) : 1 quotidien ; tirage global : 14 000. (76) : *60 000. (75) : 800 fauteuils ; fréquentation : 0,1 M. (75) : 8 000.
Santé. (75) : 63.
Éducation. (76). Prim. : 125 588. Sec. et techn. : 16 275. Sup. (75) : 469.
Armée.  : 2 000.
Institutions. République indépendante proclamée le 30 septembre 1966 (ancien Bechuanaland). Constitution de 1969. Président de la République et chef de l'exécutif : Quett Masire, élu le 18 juillet 1980 ; succède à sir Seretse Khama, décédé.

Burundi

Bujumbura. 4 380 000. 156. *2,2 %.
Économie. PIB (75) : 73. Énerg. (76) : 11. CE (75) : 9 %.
Transports. (76) : 5 100 + 2 200.
Information. (75) : 2 quotidiens ; tirage global : *100 000. (76) : *105 000. (74) : 1 500. (76) : 4 000.
Santé. (74) : 81.
Éducation. (76). Prim. : 130 739. Sec. et techn. : 13 453. Sup. (75) : 1 002.
Armée.  : 6 000.
Institutions. État indépendant le 1er juillet 1962. République proclamée le 28 novembre 1966. Constitution de 1962, suspendue. Président de la République et chef de l'exécutif : colonel Jean-Baptiste Bagaza ; succède au lieutenant général Michel Micombero, renversé par le coup d'État militaire du 1er novembre 1976.

Cameroun

Yaoundé. 8 250 000. 17. *1,8 %.
Économie. PIB (76) : 427. Productions (76) : A 31 + I 18 + S 51. Énerg. (76) : 98. CE (76) : 15 %.
Transports. (77) : 237 M pass./km, 506 Mt/km. (76) : 59 500 + 51 200. (77) : 238 M. pass./km.
Information. (75) : 2 quotidiens ; tirage global : 25 000. (75) : *603 000. (74) : 22 800 fauteuils ; fréquentation : *6,5 M. (73) : 22 000.
Santé. (77) : 477.
Éducation. (77). Prim. : 1 193 198. Sec. et techn. : 182 350. Sup. (75) : 7 191.
Armée.  : 7 300.
Institutions. État fédéral (Cameroun, ex-français, indépendant le 1er janvier 1960, et Cameroun méridional ex-britannique, indépendant le 1er octobre 1961). République proclamée le 1er octobre 1961. Constitution de 1961. Président de la République : Ahmadou Ahidjo, réélu pour un cinquième mandat le 5 avril 1980. Premier ministre : Paul Biya.

Cap-Vert

Praia. 320 000. 79. 1,9 %.
Économie. Énerg. (76) : 122.
Transports. (*77) : 3 100 + 900.
Information. (76) : *36 000. (72) : 2 800 fauteuils ; fréquentation : 0,3 M. (77) : 2 000.
Santé. (77) : 43. Mté inf. (75) : 104,9.
Éducation. (72). Prim. : 70 905. Sec. et techn. (71) : 4 096.
Institutions. Indépendance proclamée le 5 juillet 1975 (ancienne province portugaise). État souverain, les îles du Cap-Vert sont cependant administrées en commun avec la Guinée-Bissau par le PAIGC (Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et des îles du Cap-Vert). Chef de l'État : Aristides Pereira, réélu le 12 février 1981. Premier ministre : Pedro Pires.
Les autorités capverdiennes, après avoir organisé de vaines manifestations de soutien à Luiz Cabral à Praïa, prennent de plus en plus leurs distances avec la république sœur de Guinée-Bissau. Reçu en visite officielle à Paris en octobre 1980, Pedro Pires, Premier ministre du Cap-Vert, obtient un important accroissement de l'aide française. Des élections législatives — les premières organisées dans le pays depuis son indépendance en 1975 — permettent, en décembre 1980, au PAIGC, parti unique, de recueillir officiellement 93 % des suffrages exprimés et à Aristides Pereira, d'être réélu chef de l'État, le 12 février 1981, à l'unanimité des députés. Un mois plus tôt, Pereira avait été élu secrétaire général du parti africain pour l'indépendance du Cap-Vert (PAICV) qui venait d'être créé pour remplacer l'ancien PAIGC, disparu après le coup d'État du 14 novembre 1980.

Centrafrique

Bangui. 2 610 000. 4. *2 %.
Économie. PIB (75) : 218. Productions (70) : A 31 + I 22 + S 47. Énerg. (76) : 41. CE (75) : 13 %.
Transports. (*74) : 9 100 + 3 900.
Information. (76) : *75 000. (73) : 5 000.
Santé. (76) : 102.
Éducation. (75). Prim. : 221 412. Sec. et techn. : 23 895. Sup. : 555.
Armée.  : 1 860.
Institutions. État indépendant le 13 août 1960. République, rétablie après le coup d'État du 21 septembre 1979 qui met fin à l'Empire centrafricain de Bokassa Ier. Constitution approuvée par référendum le 1er février 1981. Président de la République : David Dacko (ancien chef de l'État de 1960 à 1965), élu le 15 mars 1981. Premier ministre : Simon Narcisse Bozanga (3 avril 1981).

Vive opposition au nouveau président Dacko

Une nouvelle Constitution ayant été adoptée par référendum le 1er février 1981, à une large majorité (97,43 % des suffrages exprimés), le président David Dacko présente sa candidature à l'élection présidentielle, qui se déroule le 15 mars. David Dacko affronte quatre concurrents : Ange Patasse, Henri Maïdou, François Pehoua et Abel Goumba.