Élections

Répartition des voix et sièges. Le changement de nom de certains partis politiques et les regroupements depuis 1967 sont à l'origine d'une multiplication des sigles. Pour la lecture des graphiques couleurs, ci-contre, il convient de se souvenir des changements qui se sont opérés année par année.

1973. L'opposition de gauche comprend le parti communiste et l'Union de la gauche démocrate et socialiste (UGDS, composée des socialistes et radicaux de gauche) ainsi que les divers gauche. Les Réformateurs constituent le centre d'opposition, mais leurs élus se partagent à l'Assemblée en deux groupes distincts, le groupe Réformateur et le groupe du Centre démocratie et progrès (CDP), apparenté à la majorité.

La majorité s'est présentée unie sous l'étiquette d'Union des républicains de progrès (URP) et se partage en deux groupes, les Républicains indépendants (URP-RI), giscardiens, et les gaullistes de l'Union des démocrates pour la République (UDR).

1978. On trouve à gauche le PC, le PS et le Mouvement des radicaux de gauche (MRG) dont les élus, à l'Assemblée, s'apparentent au groupe socialiste. Dans la majorité, les gaullistes du Rassemblement pour la République (RPR), les giscardiens de l'Union pour la démocratie française (UDF), la Démocratie chrétienne (DC) et autres divers droite.

Composition des assemblées, 1967. À gauche : PC, Fédération de la gauche socialiste et démocrate (FGDS, composée de socialistes, des radicaux et des représentants des Clubs, en particulier de la Convention des institutions républicaines). Au centre, le groupe Progrès et démocratie moderne (PDM-opposition). Dans la majorité, l'Union des démocrates pour la V^e République (UD V^e), qui comprend les gaullistes de l'UDR et les Républicains indépendants.

1968. À gauche, le PC, la Fédération de la gauche démocrate et socialiste, les divers gauche et le groupe Progrès et démocratie moderne (PDM) ; à droite, un groupe commun, UDR-RI.

1973. Le PS et les radicaux apparentés forment un groupe. Les Réformateurs démocrates sociaux (RDS), l'UDR et les RI constituent les autres groupes de l'Assemblée.

1978. Quatre grands groupes : PC, PS, Union pour la, démocratie française (UDF et giscardiens) et Rassemblement pour la République (RPR-gaullistes).

Les 73 nouveaux sénateurs

Le renouvellement triennal de la haute assemblée s'est déroulé le 25 septembre 1977 dans 28 départements métropolitains et 4 départements d'outre-mer. Ces élections, sans surprise, ont enregistré une légère poussée de la gauche, mais elle est sans répercussion sensible sur l'équilibre politique du Sénat. Classiquement, l'opposition a gagné des sièges dans les départements fortement urbanisés. Dans les Yvelines, traditionnel bastion de la majorité, la gauche obtient 3 sièges sur 5.

Les quatre membres du gouvernement qui se présentaient sont élus, mais seul, René Monory, ministre de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat, choisit de conserver son portefeuille. Jean-Pierre Fourcade, Pierre-Christian Taittinger et Christian Poncelet optent pour le palais du Luxembourg.

– Quatre membres du gouvernement : J.-P. Fourcade (PR, Hauts-de-Seine) ; R. Monory (CDS, Vienne) ; Ch. Poncelet (RPR, Vosges) ; P.-C. Taittinger (PR, Paris).

– Quatre anciens ministres : André Fosset (CDS, Hauts-de-Seine) ; Marc Jacquet (RPR, Seine-et-Marne) ; Jean Lecanuet (CDS, Seine-Maritime) ; Lionel de Tinguy du Pouet (maj., Vendée).