Les problèmes de l'Irlande du Nord reviennent cependant au premier plan de l'actualité en décembre 1973 avec la conférence tripartite de Sunningdale, dont les péripéties sont suivies à Dublin avec passion.

Sunningdale

La signature de l'accord, le 8 décembre, entre les délégations de Londres, Dublin et Belfast, qui promet la constitution prochaine du Conseil de l'Irlande, est accueillie avec enthousiasme. Mais, après quelques semaines, l'opinion découvre que la ratification de l'accord n'est sans doute pas pour l'immédiat. En mars, l'assassinat, resté mystérieux, du sénateur protestant Billy Fox, enlevé de son domicile proche de la frontière de l'Irlande du Nord, prouvera, s'il en était encore besoin, que les relations avec le Nord ne sont pas encore près de se normaliser.

Inquiet de la situation de plus en plus difficile où se trouve Brian Faulkner, le leader protestant modéré de l'exécutif de Belfast et l'un des cosignataires de l'accord de Sunningdale, Liam Cosgrave reconnaît solennellement, le 14 mars, au Parlement de Dublin, « la situation de facto de l'Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni ».

Cette déclaration est destinée à rassurer les protestants activistes d'Ulster, dont les partisans ont enlevé onze des douze sièges de la province de Westminster lors des élections législatives britanniques du 28 février 1974. Elle n'en sonne pas moins (peut-être provisoirement) comme le glas des belles résolutions de Sunningdale.

Attentats

Tandis que la République paraît décidée à oublier, pour un temps, le drame du Nord, le 17 mai, Dublin connaît l'un des plus graves attentats de toute son histoire : à l'heure de la sortie des bureaux, trois voitures piégées sautent dans le centre de la ville, faisant 27 morts. Presque dans le même temps, une autre explosion fait 5 victimes dans la petite ville de Monaghan, à la frontière de l'Ulster. Personne ne revendique cet attentat, qui révolte l'opinion internationale, mais des informations recueillies dans les deux parties de l'île peuvent faire croire à l'action d'un groupe protestant extrémiste marginal décidé à torpiller la politique de Sunningdale.

Islande

Reykjavik. 210 000. 2. 1,3 %.
Économie. PNB (70) 2 387. Production (70) : G 128. Énerg. (*71) : 4 311. C.E. (70) : 30 %.
Transports. (*71) : 46 100 + 6 400.  : 131 000 tjb. (*71) : 1 800 M pass./km.
Information. (71) : 5 quotidiens ; tirage global : 96 000. (70) : 62 000. (71) : 42 000. (66) : 11 900 fauteuils ; fréquentation : 2,3 M. (71) : 75 000.
Santé. (70) : 290. Mté inf. (71) : 11.
Éducation. (68). Prim. : 27 356. Sec. et techn. : 21 584. Sup. : 1 301.
Institutions. République indépendante le 27 juin 1944. Constitution de 1944. Président de la République : Kristjan Eldjarn, reconduit dans ses fonctions le 1er août 1972. Premier ministre : Olafur Johannesson.
Le désaccord du parti libéral concernant la politique anti-inflationniste a provoqué la chute du gouvernement de coalition. Le 9 mai 1974, le Premier ministre décide de dissoudre le Parlement ; des élections sont fixées au 30 juin.

Italie

Rome. 54 350 000. 181. 0,8 %.
Économie. PNB (71) 1 876. Production : G (70) 143 + A (*71) 119 + I (71) 146. Énerg. (*71) : *2 682. C.E. (71) : 15 %.
Transports. (*71) : 36 297 M pass./km, 17 283 M t/km. (*71) : 11 298 600 + 986 700.  : 8 187 000 tjb. (*71) : 7 770 M pass./km.
Information. (71) : 75 quotidiens ; tirage global : *7 899 000. (71) : 12 068 000. (71) : 10 344 000. (71) fréquentation : 535,7 M. (71) : 10 322 000.
Santé. (70) : 97 003. Mté inf. (71) : 28.
Éducation. (69). Prim. : 4 728 075. Sec. et techn. : 3 640 274. Sup. : 622 416.
Institutions. République proclamée le 10 juin 1946. Constitution de 1947. Président de la République : Giovanni Leone, élu le 24 décembre 1971, succède à Giuseppe Saragat. Premier ministre : Mariano Rumor.

Le climat politique et économique s'assombrit

Le samedi 2 juillet 1973, dix-sep » jours après que le président de la République lui ait demandé de former le cabinet, Mariano Rumor vient dans la soirée présenter au chef de l'État la liste de ses ministres. Il est résolu à couper court aux discussions des différents partis de la majorité de centre gauche reconstituée. Du précédent cabinet, il conserve quelques membres : Aldo Moro revient aux Affaires étrangères, Paolo-Emilio Taviani à l'Intérieur, Emilio Colombo va aux Finances. Absent du pouvoir depuis sept ans, le secrétaire général du parti républicain, Ugo La Malfa, prend le portefeuille du Trésor pour appliquer lui-même les mises en garde qu'il n'a cessé de prodiguer de l'extérieur.