Mais l'amitié traditionnelle entre les deux pays ne se dément pas pour autant, et, le 28 mars 1974, le président Juan Velasco Alvarado lui-même se déclare favorable à une reprise des relations diplomatiques.

République Dominicaine

Saint-Domingue. 4 300 000 88. 2,9 %.
Économie. PNB (71) 389. Production : G (68) 111 + A (*71) 120 + I (69) 124. Énerg. (*71) : 264. C.E. (71) : 15 %.
Transports. (*71) : 44 800 + 23 800.
Information. (71) : 7 quotidiens ; tirage global : *152 000. (71) : *165 000. (70) : *100 000. (71) : 56 000.
Santé. (70) : 1 935. Mté inf. (70) : 50.
Éducation. (69). Prim. : 726 398. Sec. et techn. : 102 707. Sup. : 18 817.
Institutions. République présidentielle. Constitution de 1963. Président et chef de l'exécutif : Joaquin Balaguer, réélu le 16 mai 1974 pour la deuxième fois.

Réélection

Don Joaquin Balaguer, chef de l'État depuis 1965, est réélu président de la république Dominicaine le 16 mai 1974. C'est en ces termes qu'il sollicite, le 29 mars, son troisième mandat de quatre ans : « Il est sûr qu'en 1970 j'ai déclaré que j'aspirais à être le dernier chef d'État dominicain à se succéder à lui-même. J'accepte la responsabilité historique d'avoir manqué à cette promesse. »

Sa réélection est d'autant plus aisée que la coalition d'opposition décide, le 14 mai, de boycotter les élections générales en dénonçant la « fraude colossale » dont use J. Balaguer pour assurer sa victoire.

La coalition d'opposition, qui regroupe le parti révolutionnaire dominicain (PRD) de Juan Bosch, le parti de droite du général Wessin y Wessin, le petit parti social chrétien et le mouvement populaire dominicain (MPD, extrême gauche), retire tous ses candidats aux présidentielles, aux législatives et aux municipales.

Seul reste en lice, sans aucune chance, l'amiral Luis Homero Lajara Burgos, candidat du parti démocratique populaire.

Salvador

San Salvador. 3 760 000. 176. 3,7 %.
Économie. PNB (71) 294. Production : G (70) 143 + I (71) 214. Énerg. (*71) : 223. C.E. (71) : 21 %.
Transports. (*71) : 35 900 + 20 900.
Information. (71) : 12 quotidiens ; tirage global : *272 000. (71) : *350 000. (71) : *125 000. (71) : *57 000 fauteuils ; fréquentation : 10,4 M. (71) : 41 000.
Santé. (69) : 865. Mté inf. (71) : 53.
Éducation. (69). Prim. : 516 875. Sec. et techn. : 84 783. Sup. : 8 151.
Institutions. République présidentielle. Constitution de 1962. Président et chef de l'exécutif : colonel Arturo Armando Molina, élu le 25 février 1972 ; succède au colonel Hernandez.

Trinité et Tobago

Port of Spain. 1 040 000. 203. 1,4 %.
Économie. PNB (68) 798. Énerg. (*71) : 3 962. C.E. (68) : 62 %.
Transports. (*71) : 71 900 + 19 100. (*71) : 655 M pass./km.
Information. (70) : 3 quotidiens ; tirage global : 140 000. (71) : *296 000. (71) : 45 000. (69) : *42 000 fauteuils ; fréquentation : 8,4 M. (71) : 63 000.
Santé. (68) : 441. Mté inf. (70) : 35.
Éducation. (69). Prim. : 227 181. Sec. et techn. : 32 560. Sup. : 2 218.
Institutions. État indépendant le 31 août 1962. Constitution de 1962. Gouverneur général représentant la Couronne britannique : sir Ellis Clarke. Premier ministre : Eric E. Williams.

Uruguay

Montevideo. 2 960 000. 17. 1,2 %.
Économie. PNB (70) 816. Production : G (70) 115 + A (*71) 103 + I (70) 121. Énerg. (*71) : 958. C.E. (70) : 9 %.
Transports. (*70) : 121 000 + 88 000.  : 143 000 tjb. (*71) : 63 M pass./km.
Information. (69) : 31 quotidiens ; tirage global : *400 000. (71) : *1 100 000. (69) : *250 000. (67) : 124 700 fauteuils. (71) : 235 000.
Santé. (67) : 2 667. Mté inf. (70) : 43.
Éducation. (68). Prim. : 369 816. Sec. et techn. : *166 000. Sup. : 18 650.
Institutions. République présidentielle. Constitution de 1951, révisée en 1966. Président et chef de l'exécutif : Juan Maria Bordaberry. Il s'arroge tous les pouvoirs le 27 juin 1973, et dissout le Parlement. Un Conseil d'État est créé.

Arrestations

La grève générale déclenchée le 27 juin 1973 à la suite de la dissolution du Parlement se durcit dans les premiers jours de juillet malgré la mise hors la loi, le 30 juin, de la CNT (Convention nationale des travailleurs). Des dizaines de milliers de personnes manifestent à Montevideo contre le gouvernement Bordaberry. Plusieurs dirigeants politiques, dont le général Liber Seregni, leader de la coalition de gauche, sont appréhendés. La CNT, qui opère dans la clandestinité, lève son ordre de grève le 11 juillet. Mais la répression se poursuit durement. Quelques jours plus tard, une loi sur la « sécurité du travail » interdit aux syndicats « d'intervenir directement ou indirectement dans les questions politiques et religieuses, ou d'avoir des activités contraires au système démocratique républicain du pays ».