Alors qu'aucun nuage ne semble ternir les relations franco-algériennes, Abdelaziz Bouteflika revient en France le 18 janvier pour examiner le problème de la sécurité des travailleurs immigrés.

Émigrés

À la suite de campagnes contre l'immigration sauvage, d'agressions et d'actes de racisme, enfin d'un dramatique attentat contre le consulat d'Algérie à Marseille, le président Boumediene avait décidé « la suspension immédiate de l'émigration algérienne en France, en attendant que les conditions de sécurité et de dignité soient garanties par les autorités françaises aux ressortissants algériens ».

Mais ce problème, qui concerne 800 000 travailleurs émigrés, n'entache pas la volonté de concertation avec la France, comme on le voit au mois de mars, lors de la visite à Alger de Michel Jobert, à la veille de la session de l'ONU sur les matières premières. Une conférence arabo-européenne est envisagée pour la fin de l'année ou le début de 1975.

Pétrole

Sur le plan économique, la hausse du prix du pétrole (le prix affiché du pétrole brut passe de 9,25 $ le baril le 28 novembre 1973 à 16,216 $ le 19 janvier) amène à l'Algérie de nouvelles ressources alors que le IIe Plan quadriennal entre en application cette année. Elle compte doubler le volume de ses investissements par rapport au 1er Plan.

De ce fait, la SONATRACH (Société nationale algérienne) demande une révision du prix du pétrole brut tous les mois en fonction du cours des monnaies, une révision unilatérale du prix de son brut et insiste sur le caractère rétroactif de la hausse des prix.

De nouveaux accords sont signés avec les États-Unis, l'Allemagne de l'Ouest et l'Italie, pour la vente du gaz naturel. Le Japon est également intéressé, mais la vente est subordonnée à une association pour la prospection.

Deux lignes de production sur trois étant remises en état de fonctionner, la réouverture de l'usine de liquéfaction de gaz de Skikda est prévue pour le 1er février, puis pour le 1er mars ; finalement, la Société d'État algérienne décide de suspendre la production pour des difficultés d'ordre technique. Mais, le 30 mai, l'usine fonctionne de nouveau normalement.

La gratuité des soins médicaux (une participation de 3 dinars est demandée à la population active) et de l'hospitalisation est décidée.

Enfin, des pluies diluviennes provoquent des catastrophes en Kabylie : 50 morts, des centaines de sinistrés.

Botswana

Gaborone. 690 000. 1. 2,8 %.
Économie. PNB (68) 110.
Transports. (70) : 1 900 + 3 100.
Information. (70) : 2 quotidiens ; tirage global : 13 000. (70) : 8 500. (71) : 4 000.
Santé. (70) : 41.
Éducation. (70). Prim. : 83 002. Sec. et techn. : 5 197.
Institutions. Ancien Bechuanaland. République indépendante proclamée le 30 septembre 1966. Constitution de 1965. Gouverneur général représentant la Couronne britannique : Miss E. J. Emery. Président de la République et chef de l'exécutif : sir Seretse Khama.

Burundi

Bujumbura. 3 620 000. 128. 2 %.
Économie. PNB (69) 57. Énerg. (*71) : 11. C.E. (69) : 6 %.
Transports. (69) : 3 200+ 1 400.
Information. (70) : *75 000. (70) : 1 000 fauteuils ; fréquentation : 0,1 M. (71) : 4 000.
Santé. (70) : 59. Mté inf. (65) : *150.
Éducation. (69). Prim. : 182 444. Sec. et techn. : 8 857. Sup. : 397.
Institutions. État indépendant le 1er juillet 1962. République proclamée le 28 novembre 1966. Constitution de 1962, suspendue. Président de la République et chef du gouvernement : colonel Michel Micombero.

Cameroun

Yaoundé. 5 840 000. 13.
Économie. PNB (69) 188. Énerg. (*71) : 97. C.E. (69) : 20 %.
Transports. (*71) : 231 M pass./km, 299 M t/km. (70) : 32 400 + 32 400. (*71) : 131 M pass./km.
Information. (70) : 2 quotidiens ; tirage global : 17 000. (70) : *210 000. (69) : 20 000 fauteuils. (71) : 22 000.
Santé. (71) : 225.
Éducation. (69). Prim. : 888 435. Sec. et techn. : 67 765. Sup. : 2 030.
Institutions. État fédéral (Cameroun ex-français, indépendant le 1er janvier 1960, et Cameroun méridional ex-britannique, indépendant le 1er octobre 1961). République fédérale proclamée le 1er octobre 1961. Constitution de 1961. Président de la République : Ahmadou Ahidjo.

République Centrafricaine

Bangui. 1 640 000. 3. 2,2 %.
Économie. PNB (63) 105. Énerg. (*71) : 60.
Transports. (69) : *5 000 + 6 000. (*71) : 72 M pass./km.
Information. (71) : 1 quotidien ; tirage : 500. (70) : 46 000. (71) : 5 000.
Santé. (70) : 42.
Éducation. (69). Prim. : 170 048. Sec. et techn. : 8 682.
Institutions. État indépendant le 13 août 1960. République (1er décembre 1958). Président de la République et chef du gouvernement : général Jean Bedel Bokassa (nommé à vie en février 1972), auteur du coup d'État du 1er janvier 1966 qui renverse le président David Dacko. La Constitution de 1959 est abrogée.

République Populaire du Congo

Brazzaville. 980 000. 3. 2,2 %.
Économie. PNB (69) 251. Énerg. (*71) : 250. C.E. (69) : 15 %.
Transports. (*71) : 146 M pass./km, 534 M t/km. (*71) : 72 M pass./km.
Information. (70) : 3 quotidiens. (70) : *65 000. (71) : *1 900. (70) : 6 500 fauteuils. (71) : 11 000.
Santé. (71) : 112.
Éducation. (69). Prim. : 228 578. Sec. et techn. : 28 405. Sup. : 1 786.
Institutions. État indépendant le 15 août 1960. Nouvelle Constitution du 24 juin 1973, remplace celle du 3 janvier 1970. Chef de l'État : commandant Marien Ngouabi ; Premier ministre : Henri Lopes.

Côte-d'Ivoire

Abidjan. 4 530 000. 14. 2,4 %.
Économie. PNB (70) 342. Énerg. (*71) : 265. C.E. (70) : 31 %.
Transports. (*71) : 716 M pass./km, 441 M t/km. (*71) : 71 800 + 46 900.  : 82 000 tjb. (*71) : 72 M pass./km.
Information. (71) : 3 quotidiens ; tirage global : 44 000. (71) : *80 000. (70) : *11 000. (65) : 28 800 fauteuils. (71) : 34 000.
Santé. (70) : 311.
Éducation. (69). Prim. : 464 817. Sec. et techn. : 59 676. Sup. : 3 755.
Institutions. État indépendant le 7 août 1960. République (4 décembre 1958). Constitution de 1960 ; régime présidentiel. Président de la République et chef du gouvernement : Félix Houphouët-Boigny, réélu le 29 novembre 1970.

Complot

L'annonce, le 27 juin 1973, par Philippe Yace, président de l'Assemblée nationale, de la découverte d'un complot militaire à Abidjan retentit comme un coup de tonnerre dans un ciel serein.