Président : Pierre Armand.

Fédération nationale des associations de parents d'élèves de l'enseignement public

Créée en 1932, elle représente essentiellement les parents d'élèves des lycées et collèges d'enseignement technique. Affirme regrouper 150 associations, soit 100 000 adhérents.

Président : Raymond Demaret.

Fédération des conseils de parents d'élèves des écoles publiques

Créée en 1946 pour représenter les parents d'élèves des écoles primaires et des collèges d'enseignement général. À partir de 1960 elle a créé des associations dans les lycées à la suite du refus de l'autre fédération de condamner l'aide de l'État à l'enseignement privé. Affirme regrouper un millier d'associations rassemblant 400 000 adhérents.

Président : Jean Cornec.

Union nationale des associations autonomes de parents d'élèves

La plus jeune de toutes, puisqu'elle a été fondée à la suite des événements de mai-juin 1968. Déclare notamment s'opposer à l'introduction de la politique dans les lycées. Regroupe 150 associations (la plupart dans la région parisienne).

Président : Dr Hennequet.

CAL Comités d'action lycéens

Les Comités ont fait leur apparition dans certains lycées parisiens au début de l'année scolaire 1967-68. Ils ont généralement été constitués à l'initiative des militants des Comités Viêt-nam. En mai-juin 1968, les Comités d'action lycéens ont connu un très grand développement et joué un rôle important dans les événements. Au cours de l'année scolaire 1968-69, l'influence des CAL semble se circonscrire à quelques lycées des grandes villes, notamment de Paris.

UN-CAL Union nationale des comités d'action lycéens

L'Union est née en juin 1968 d'une scission au sein des CAL. L'UN-CAL est animée notamment par des jeunes militants communistes, qui reprochent aux responsables des CAL d'avoir des positions trop radicales et « aventuristes ». L'UN-CAL se définit comme le « syndicat des lycéens ».

Président : Joël Houzet.

MLR Mouvement lycéen de réforme

Créé en novembre 1968, il rassemble différents groupements de lycéens modérés nés à la suite des événements de mai-juin 1968. Partisan des « réformes dans l'ordre », le MLR veut rassembler tous les lycéens « responsables » partisans du dialogue avec les pouvoirs publics.

Délicate mise en place de la réforme dans le supérieur

L'Université, profondément secouée par la crise de mai 1968, a connu une année difficile. La mise en place de la loi d'orientation (élection des conseils d'UER, définition des nouvelles universités) s'est faite cahin-caha, avec de nombreuses difficultés.

Pour les professeurs attachés à l'ordre traditionnel, les sujets d'inquiétude et de mécontentement n'ont pas manqué : agitation endémique des étudiants, incertitudes administratives, remise en question des méthodes pédagogiques et des examens. Ce mouvement de résistance — surtout important dans les facultés de médecine — s'est concrétisé par un « appel » signé par vingt-trois universitaires de renom, conduits par le doyen de la faculté des sciences de Paris Zamansky, et qui affirmait notamment que l'université est « au bord de l'abîme ».

Le contrôle continu

Pour beaucoup d'étudiants qui avaient participé au mouvement de mai, l'impression dominante a souvent été le découragement et la désillusion : il leur apparaît que rien n'a fondamentalement changé. Parfois, même, les difficultés rencontrées par la réforme ont entraîné certaines régressions. Il serait toutefois inexact et injuste de considérer que le bilan est entièrement négatif. Si, globalement, se dégage une impression de désordre et de stagnation, on constate que bien souvent, dans la pratique, certains changements importants n'ont pas manqué d'intervenir.

Les premiers concernent les relations entre les professeurs et les étudiants, ainsi que les méthodes pédagogiques. La pratique du travail par petits groupes, dans lesquels les étudiants ont une participation active, se répand. Les cours magistraux ont, dans certaines disciplines, été complètement supprimés. Dans ce cas, le travail individuel devient la règle, ce qui pour l'étudiant est plus difficile et plus absorbant. De ce fait, de nombreux professeurs pensent que les étudiants ont, cette année, travaillé davantage.