En même temps, la production pétrolière connaît un essor appréciable : réduite de 7 à 2,5 millions de tonnes fin 1967, notamment en raison de la perte des ressources du Sinaï, elle s'élève à plus de 12 millions de tonnes l'an, grâce à la découverte de nouveaux gisements. De multiples mesures de libéralisation en faveur du secteur privé permettent de maintenir le niveau de la production industrielle. Enfin, la compression des dépenses, l'augmentation des impôts indirects notamment ont favorisé l'équilibre du budget de l'État.

Une influence déterminante

L'assainissement de l'économie a été rendu possible par l'aide accrue, dans tous les domaines, de l'Union soviétique, dont les liens avec la RAU n'ont cessé de se consolider. Une nette amélioration a été également enregistrée dans les rapports franco-égyptiens jusqu'à la démission du général de Gaulle, qui a été durement ressentie au Caire.

Le problème central pour la RAU demeure celui qui est posé par les États-Unis. Malgré tous les efforts déployés, les relations diplomatiques entre les deux pays, rompues au lendemain de la guerre de juin 1967, n'étaient toujours pas rétablies fin juin 1969. Or, pour Le Caire, une normalisation devrait ouvrir la voie à un règlement de la question palestinienne, grâce à l'influence — considérée comme déterminante — dont Washington disposerait auprès des dirigeants de Jérusalem.

République centrafricaine

1 488 000. 2. 3,2 %.
Économie. PNB (65) 136. Consomm. énergie (*66) : 33 kg e.c.
Transports. (*66) : 6 300 + 2 600. (*66) : 53 033 000 pass./km.
Information. (62) : *1 quotidien ; tirage : *400. (66) : *33 000. (65) : 400 fauteuils ; fréquentation : 500 000. (66) : 2 679.
Santé (61). 37 .
Éducation (65). Prim. : 128 436. Sec. et techn. : 5 180.
Institutions. État indépendant le 13 août 1960. République (1er décembre 1958). Président de la République et chef du gouvernement : général Jean Bedel Bokassa, auteur du coup d'État du 1er janvier 1966 qui renverse le président David Dacko. Constitution de 1959 abrogée. Assemblée dissoute. Le gouvernement exerce l'ensemble des pouvoirs. Parti unique : Mouvement d'évolution sociale d'Afrique noire (MESAN).

À Bangui, comme dans beaucoup d'autres États sud-sahariens, les généraux sont l'objet de sérieuses contestations de la part de leurs subalternes et cadets. Trois ans après son accession au pouvoir par un coup d'État, le général Jean Bedel Bokassa affirme, en avril 1969, avoir à faire face à une grave menace de subversion. Il fait arrêter le lieutenant-colonel Alexandre Banza, à qui il reproche d'avoir projeté de l'assassiner ; il le fait exécuter le lendemain même, à l'aube.

Banza avait été des organisateurs du putsch de la Saint-Sylvestre. Longtemps considéré comme le numéro 2 du régime militaire, il entra très vite en opposition avec Bokassa, qui voyait en lui un rival. Il avait été progressivement évincé des postes de responsabilité qu'il occupait depuis 1966, avant d'être purement et simplement liquidé.

Inquiet du mécontentement qui persiste, le général Bokassa, dont les relations avec la France sont médiocres durant une grande partie de l'année 1968, s'efforce de reprendre le dialogue avec Paris. Après avoir songé à lier le sort de la République centrafricaine à celui du Congo-Kinshasa, il fait réintégrer à son pays l'Union douanière des États d'Afrique centrale (UDEAC), avec laquelle il avait rompu avec éclat quelques mois plus tôt. Ce geste favorise un climat de détente, amorcé dès juillet 1968 par la signature d'un accord franco-centrafricain sur l'exploitation du gisement d'uranium de M'Batou (région de Bakouma).

Le voyage officiel du général Bokassa en France en février 1969 scelle la réconciliation franco-centrafricaine et contribue à renforcer la position du général-putschiste à Bangui. Quelques jours après son retour en République centrafricaine, il renforce encore sa position en procédant à un remaniement ministériel qui lui permet de s'attribuer le portefeuille de l'Intérieur.

République sud-africaine

19 167 000. 15. 2,4 %.
Économie. PNB (66) 577. Production (65) : A 10 % + I 40 % + S 49 %. Consomm. énergie (*66) : 2 665 kg e.c.
Transports. (*66) : 43 479 M t/km. (*66) : 1 206 000 + 314 000.  : 471 000 tjb. (*66) : 1 473 421 000 pass./km.
Information. (61) : 21 quotidiens ; tirage global : 912 000. (65) : *2 600 000. (66) : 1 260 692.
Santé (63). 8 968 . Mté inf. (66) : *127,6.
Éducation. Prim. (60) : 2 632 442. Sec. et techn. (60) : 60 782. Sup. (65) : 56 777.
Institutions. État indépendant le 31 mai 1910. République proclamée le 31 mai 1961. Constitution de 1961. Président de la République : Jim Fouché, élu le 19 février 1968 ; succède à Theophilius Donges, décédé. Premier ministre : Balthazar Johannes Vorster.