Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
I

Inde (suite)

La miniature*

Les peintures palatiales ont presque toutes disparu, mais nous conservons une grande collection de miniatures indiennes qui relèvent soit d’écoles provinciales (Rājasthān, xvii-xixe s.), soit surtout des Moghols. Née de l’initiative d’Humāyūn, qui ramena d’Iran quelques peintres, l’école miniaturiste moghole se développe sous Akbar, puis plus encore sous Djahāngīr et Chāh Djahān. Très largement ouverte sur l’extérieur et en contact avec l’Europe, elle se distingue des autres écoles de l’islām contemporain par le souci de représenter la vie quotidienne, les animaux, les plantes, par l’engouement pour le portrait tout autant que par la spécialisation des artistes (dessinateurs, coloristes, etc.), qui travaillaient en équipe. Au xviiie s., malgré le désintérêt subit de la cour, l’artiste se penchera sur les scènes de la vie privée et sur la femme, renouant ainsi avec la tradition de la sensualité indienne.

J.-P. R.

 J. Fergusson, History of Indian and Eastern Architecture (Londres, 1876 ; 3 vol. ; 2e éd., 1910, 2 vol.). / G. Le Bon, les Monuments de l’Inde (Firmin-Didot, 1893). / J. Burgess, The Ancient Monuments, Temples and Sculptures of India (Londres, 1897-1910 ; 2 vol.). / A. Foucher, Étude sur l’iconographie bouddhique de l’Inde (Leroux, 1899-1905 ; 2 vol.). / V. A. Smith, A History of Fine Arts in India and Ceylon (Oxford, 1911 ; 3e éd., Bombay, 1962). / G. Jouveau-Dubreuil, Archéologie du sud de l’Inde (Geuthner, 1914 ; 2 vol.). / T. A. G. Rao, Elements of Hindu Iconography (Madras, 1914-1916 ; 2 vol.). / A. Getty, The Gods of Northern Buddhism (Oxford, 1920 ; 2e éd., 1928). / B. Bhattacharyya, The Indian Buddhist Iconography (Londres, 1924 ; 2e éd., Calcutta, 1958). / A. K. Coomaraswamy, Pour comprendre l’art hindou (Bossard, 1926) ; History of Indian and Indonesian Art (Londres, 1927) ; Elements of Buddhist Iconography (Cambridge, Mass., 1935). / P. K. Acharya, Manasara Series (Londres, 1927-1946 ; 7 vol.). / L. Bachhofer, Early Indian Sculpture (New York, 1929 ; 2 vol.). / N. K. Bhattasali, Iconography of the Buddhist and Brahmanical Sculptures in the Dacca Museum (Dacca, 1929). / G. Comboz, l’Inde et l’Orient classique (Geuthner, 1938 ; 2 vol.). / J. Banerjee, The Development of Hindu Iconography (Calcutta, 1941 ; 2e éd., 1956). / P. Brown, Indian Architecture (Bombay, 1942 ; 5e éd., 1965, 2 vol.). / H. Marchal, l’Architecture comparée dans l’Inde et en Extrême-Orient (Éd. d’art et d’histoire, 1944). / S. Kramrisch, The Hindu Temple (Calcutta, 1946 ; 2 vol.) ; Arts de l’Inde (Massin, 1955). / L. Renou et J. Filliozat, l’Inde classique (t. I, Payot, 1947, et t. II, Impr. nat., 1953). / S. Piggott, Prehistoric India to 1000 BC (Harmondsworth, 1950). / A. Mokerjee, Modern Art in India (Calcutta, 1951). / H. R. Zimmer, Mythes et symboles dans l’art et la civilisation de l’Inde (Payot, 1951) ; The Art of Indian Asia (New York, 1955 ; 2 vol.). / B. Rowland, The Art and Architecture of India ; Buddhist, Hindu, Jain (Londres, 1953). / J. B. Bhusan, Indian Jewellery, Ornaments and Decorative Designs (Bombay, 1954 ; nouv. éd., 1964). / H. Parmentier, l’Art architectural hindou dans l’Inde et en Extrême-Orient (A. Maisonneuve, 1955). / C. Sivaramamurti, Sanskrit Literature and Art, Mirors of Indian Culture (Calcutta et Delhi, 1955). / W. G. Archer, Indian Painting (Londres, 1957) ; India and Modern Art (Londres, 1959). / S. Gunasinghe, la Technique de la peinture indienne d’après les textes du Silpa (P. U. F., 1957). / D. N. Shukla, Vāstu-Sāstra (Chandigarh, 1958-1960 ; 2 vol.). / K. Fischer, Schöpfungen indischer Kunst (Cologne, 1959). / L. Frédéric, l’Inde, ses temples, ses sculptures (A. M. G., 1959). / H. Goetz, India, 5000 Years of Indian Art (Baden-Baden, 1959 ; trad. fr. Inde, cinq millénaires d’art, A. Michel, 1960). / R. J. Mehta, The Handicrafts and Industrial Arts of India (Bombay, 1960). / P. S. Rawson, la Peinture indienne (Tisné, 1961). / J. Auboyer, Introduction à l’étude des arts de l’Inde (Rome, 1963) ; les Arts de l’Inde et des pays indianisés (P. U. F., 1968). / D. Barrett et B. Gray, la Peinture indienne (Skira, 1963). / T. Bhattacharyya, The Canons of Indian Art (Calcutta, 1963). / M. T. de Mallmann, les Enseignements iconographiques de l’« Agni-Purāna » (P. U. F., 1963). / B. et R. Allchin, The Birth of Indian Civilization : India and Pakistan before 500 BC (Harmondsworth, 1968). / M. Hallade, Inde, un millénaire d’art bouddhique (Office du livre, Fribourg, 1968). / G. Hambly, Cities of Mughul India (Londres, 1968 ; trad. fr. Cités de l’Inde moghole : Delhi, Agra, Fatehpour, Sikri, A. Michel, 1970). / A. Volwahsen, Inde (Office du livre, Fribourg, 1968) ; Inde islamique (Office du livre, Fribourg, 1971). / M. Taddei, Inde (Nagel, 1970).

indexation

Modalité selon laquelle le montant d’un prêt, d’un prix* ou d’un salaire varie au cours du temps, automatiquement, en fonction d’un indice déterminé.


S’il n’y a pas automatisme, on est en présence d’une clause de révision et non d’une indexation : le mot révision s’applique à toutes les modalités selon lesquelles le montant d’une dette peut être réévalué ; l’indexation n’est, en somme, qu’une forme particulière de la révision.


Historique

Pendant tout le xixe s., les indexations ont été inconnues en fait et ignorées en droit : nos codes ont été conçus en période de stabilité monétaire, stabilité considérée implicitement comme une donnée, un fondement des rapports juridiques ; cette stabilité est restée effective jusqu’à la Première Guerre mondiale.

Passé cette période d’assez exceptionnelle stabilité, les indexations apparaissent dans les lois, notamment pour la fixation du montant des fermages, pour la revalorisation des rentes viagères, pour la détermination du salaire minimum, pour l’épargne-construction, pour les baux commerciaux, pour le montant des loyers.

Par ailleurs, dès 1925, le gouvernement crée l’« emprunt à garantie de change » : les arrérages des rentes perpétuelles 4 % 1925 et 4,50 % 1937 sont indexés (on n’employait pas encore le terme) soit sur le cours de la livre sterling, soit sur une formule comprenant le franc français, la livre sterling et le dollar.

La loi du 25 mars 1949 reconnaît implicitement la validité des clauses d’indexation pour les contrats de rente viagère, en décidant cependant que les rentes assorties d’une clause d’échelle mobile ne devront pas dépasser en capital la valeur, au moment de l’échéance, du bien cédé en contrepartie.

En 1952, le premier emprunt public indexé, dit « emprunt Pinay », voit le jour : le capital est indexé sur la moyenne des cours du napoléon sur le marché libre de Paris. Dès 1953, les entreprises nationalisées sont également autorisées à émettre des emprunts publics indexés.