Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
H

Hugo (Victor) (suite)

Théâtre

1812

(?) le Château du diable ;
l’Enfer sur terre.

1816

Irtamène (tragédie).

1817

À quelque chose hasard est bon (« opéra comique »).

1819

(?) Inès de Castro (mélodrame) ; reçu en 1822 au Panorama-Dramatique, interdit par la censure et non représenté.

1822

Amy Robsart (drame) ; une représentation en 1828.

1827

Cromwell (drame en vers).

1829

Marion de Lorme (drame en vers) ; repr. à la Porte-Saint-Martin en 1831 ;
Hernani (drame en vers) ; repr. au Théâtre-Français en 1830.

1832

Le roi s’amuse (drame en vers) ; interdit après une représentation au Théâtre-Français.

1833

Lucrèce Borgia (drame en prose) ; repr. à la Porte-Saint-Martin.

1835

Angelo, tyran de Padoue (drame en prose) ; repr. au Théâtre-Français.

1836

la Esmeralda (livret pour l’opéra de Louise Bertin) ; repr. à l’Opéra.

1838

Ruy Blas (drame en vers) ; repr. au théâtre de la Renaissance.

1839

les Jumeaux (drame en vers inachevé).

1842

les Burgraves (trilogie en vers) ; repr. au Théâtre-Français en 1843.

1854

Théâtre en liberté (vers) ;

1869

la Forêt mouillée (1854) ;
la Grand’ Mère (1865) ;
Mangeront-ils ? (1867) ;
l’Épée (1869) ;
Welf, castellan d’Osbor (1869) ;
Margarita (1869).

1866

Mille Francs de récompense (drame en prose, 1866).

1869

l’Intervention (comédie en prose, 1866) ;
Torquemada (drame en vers, 1869).
Il convient d’ajouter à cette liste des centaines de fragments dramatiques en vers (et rarement en prose).

Romans

1818

Bug-Jargal (deuxième version, 1826).

1823

Han d’Islande.

1829

le Dernier Jour d’un condamné.

1831

Notre-Dame de Paris.

1834

Claude Gueux.

1862

les Misérables.

1866

les Travailleurs de la mer.

1869

l’Homme qui rit.

1874

Quatrevingt-Treize.

Quelques proses importantes

1834

Étude sur Mirabeau ;
Littérature et philosophie mêlées.

1852

Napoléon le Petit.

1864

William Shakespeare.

1867

Paris Guide.

1874

Mes fils.

1875

Actes et Paroles (Avant l’exil. Pendant l’exil).

1876

Actes et Paroles (Depuis l’exil).

1877-1878

Histoire d’un crime.

huiles siccatives

Huiles végétales (ou animales) constituées de triglycérides formés par l’estérification des fonctions alcools du glycérol par des acides gras identiques ou différents, saturés ou non.



Introduction

On les caractérise par la propriété qu’elles possèdent de former un feuil solide lorsqu’elles sont étalées en couche mince, propriété liée à l’insaturation des acides gras et définie par l’indice d’iode (pourcentage en poids d’iode fixé sur les doubles liaisons).


Séchage et durcissement

La transformation d’une pellicule d’huile siccative en feuil résulte de réactions d’oxydation et de polymérisation se produisant dans la couche exposée à l’air et qui sont accélérées par des catalyseurs, appelés siccatifs, composés de plomb, de manganèse et de cobalt. Au cours du séchage, l’oxygène se fixe par addition sur l’atome de carbone alpha du système des doubles liaisons conjuguées ou sur celui qui est placé entre deux doubles liaisons non conjuguées. Il y a formation d’hydroperoxydes, dont la décomposition donne naissance à des radicaux libres qui s’unissent immédiatement en formant un haut polymère à longues macromolécules linéaires.


Classification

Les huiles siccatives, dans la constitution desquelles entrent les acides gras palmitique, stéarique, oléique, ricinoléique, linoléique, linolénique, éléostéarique, licanique, isanique, isanolique, sont groupées en deux catégories : les huiles à doubles liaisons conjuguées (naturelles ou provoquées) et les huiles semi-siccatives.

• Les huiles à doubles liaisons conjuguées comprennent notamment l’huile de lin, la plus utilisée dans les peintures, qui doit sa siccativité aux triglycérides de l’acide linolénique (de 40 à 55 p. 100) et de l’acide linoléique (de 25 à 40 p. 100), les huiles de tung (ou de bois de Chine) et d’abrasin (de 75 à 85 p. 100 d’acide éléostéarique), extraites du fruit de deux variétés d’aleurites, l’huile d’oïticica, extraite du fruit de Licania rigida (de 75 à 85 p. 100 d’acide licanique) et l’huile d’isano, qui doit sa siccativité aux acides isanique et isanolique.

• Les huiles semi-siccatives comprennent les huiles de soja, de perilla, de tournesol, d’œillette, d’hévéa, de carthame, de graines de coton et de tabac, de pépins de raisin, renfermant de 50 à 75 p. 100 d’acide linoléique, mais dépourvues d’acide linolénique.

• Certaines huiles siccatives sont obtenues artificiellement, comme l’huile de ricin déshydratée. L’huile de ricin renferme de 85 à 90 p. 100 de triglycéride de l’acide ricinoléique et n’est pas siccative. Par chauffage entre 200 et 300 °C en présence de catalyseurs, cet acide se déshydrate et se transforme en deux acides diéthyléniques en fournissant une huile aussi siccative que l’huile de lin. On a utilisé également comme huiles siccatives des huiles de poisson (hareng, sardine, menhaden et pilchard).


Modifications

Il est possible de modifier les huiles siccatives par des traitements physiques ou chimiques : huiles cuites obtenues par chauffage avec de faibles quantités de siccatif, standolies dont le chauffage s’effectue à température plus élevée, huiles soufflées dont l’oxydation est obtenue par passage d’air à travers l’huile chauffée, huiles isomérisées dans lesquelles les doubles liaisons maloniques sont transformées en doubles liaisons conjuguées, huiles maléinisées par réaction avec l’anhydride maléique.

G. G.

➙ Liant / Peinture / Siccatif / Vernis.

 R. S. Morrell et H. R. Wood, The Chemistry of Drying Oils (Londres, 1925). / P. Rivals et L. Margaillan, Matières grasses (Baillière, 1934). / P. Mensier, Lexique des huiles végétales (Soc. d’éd. techniques coloniales, 1946). / L. A. Jordan, Oils for the Paint Industry (Londres, 1951). / M. R. Mills, An Introduction to Drying Oil Technology (Londres, 1952). / G. Champetier et H. Rabaté, Chimie des peintures, vernis et pigments, t. I (Dunod, 1962).