condensateur (suite)
Lorsque l’appareil fonctionne sous tension alternative, les pertes diélectriques conduisent à un échauffement notable en raison de la conductibilité thermique limitée du diélectrique. Cet échauffement cause à son tour une augmentation des pertes. En conséquence, l’appareil ne peut dépasser un volume critique sans risquer d’être détruit par instabilité thermique. Cette limitation devient de plus en plus sévère quand la fréquence croît. Le papier imprégné ne peut guère être utilisé au-delà de 1 000 à 2 000 Hz.
Comme les feuilles du diélectrique ne peuvent être façonnées économiquement en dessous d’une certaine épaisseur, il est impossible d’utiliser rationnellement le matériau en dessous d’une certaine tension, environ 400 V pour le papier, 800 à 1 000 pour le polypropylène. Pour les tensions très inférieures, on emploie le condensateur électrochimique, où le diélectrique est une couche très mince d’alumine formée par oxydation anodique.
Lorsque la fréquence dépasse quelques dizaines de kilohertz, on fait souvent appel aux diélectriques minéraux, comme les céramiques au titane (є/є0 = 30 à 80). On les façonne sous forme d’assiettes ou de pots, de quelques millimètres d’épaisseur, les armatures étant un dépôt d’argent cuivré. Le champ en service est de quelques volts par micron.
Les condensateurs destinés à fournir des décharges brusques et répétées utilisent le papier imprégné d’huile de ricin ; les armatures sont disposées pour présenter une inductivité et une résistance minimales, les différentes spires étant court-circuitées par des disques métalliques disposés de chaque côté de la bobine.
L’association de condensateurs en parallèle ne présente pas de problèmes, les capacités s’ajoutent. Le couplage série n’est acceptable que pour le courant alternatif pur. Quand il existe une composante continue, il faut disposer un diviseur de potentiel à résistances répartissant la tension continue de la même façon que se partage la tension alternative. Pour cela R × C doit être le même pour tous les éléments, C étant la capacité et R la résistance en parallèle.
N. F.