Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

aviron (suite)

Embarcations

L’aviron se pratique sur des yoles ou sur des outriggers.

Les yoles, embarcations robustes mais lourdes, ne sont plus utilisées que pour dégrossir les débutants, pour l’entraînement ou pour les courses en mer. Ce sont des bateaux à clins (lamelles de bois de 6 à 8 cm de largeur qui se recouvrent légèrement l’une l’autre et sont vissées sur les membrures). On fabrique aussi des yoles en matière plastique. Les avirons prennent appui sur la coque.

Les différentes catégories sont le canoë français (un rameur en couple, sans barreur), le double canoë (deux rameurs en couple, sans barreur), les yoles à deux, quatre et huit rameurs, armées en pointe et avec barreur.

Les outriggers sont des embarcations à franc-bord, c’est-à-dire que la même lame de bois (acajou, spruce) va d’un bord à l’autre. Ils sont pontés en toile vernie. La coque est donc plus lisse et moins lourde que celle de la yole. L’outrigger tire son nom des portants extérieurs métalliques, inventés par l’Anglais Clasper en 1845, sur lesquels les avirons prennent appui.

Les différentes catégories sont le skiff (un rameur en couple sans barreur), le double scull (deux rameurs en couple sans barreur) et, dans l’armement en pointe, le deux sans barreur, les deux, quatre et huit avec barreur.

Les recherches des constructeurs portent sur la légèreté et la finesse. Le skiff de compétition est fabriqué aux mesures (taille et poids) du rameur. C’est l’embarcation la plus délicate à manœuvrer. La finesse des outriggers (rapport largeur/longueur) atteint environ 1/30. La construction est dite « libre », c’est-à-dire que ni les dimensions, ni le poids, ni les matériaux, ni la forme ne sont définis. Pour égaliser les chances entre bateaux de longueur différente, les embarcations sont alignées, l’avant sur la ligne de départ.


Aviron

L’aviron est constitué par quatre pièces de bois collées : deux pour le manche, deux pour la pelle. La longueur totale est d’environ 3,75 m.


Compétitions

Les épreuves se disputent sur une distance de 2 000 m en ligne droite et en eau calme, distance ramenée à 1 500 m pour les juniors masculins et à 1 000 m pour les femmes. Il est prévu, après les éliminatoires, des séries de repêchages, afin de donner une seconde chance de qualification.

Chaque nation organise ses championnats nationaux. Chaque année ont lieu des championnats d’Europe, ouverts d’ailleurs aux rameurs des cinq continents. Tous les quatre ans ces championnats prennent le nom de championnats du monde. L’aviron est un sport olympique depuis les Jeux de 1900.

L’aviron compte aussi un certain nombre d’épreuves de renommée mondiale, courues sur des distances diverses : régates de Henley, matches d’Oxford-Cambridge, Harvard-Yale.


Technique et entraînement

Dans le sport de l’aviron, le bateau est un mobile qu’il s’agit de faire avancer au moyen d’un levier (l’aviron), avec l’eau comme point d’appui.

Le coup d’aviron se décompose en plusieurs temps : prise d’eau (la pelle s’enfonce dans l’eau), attaque (le rameur prend fermement son appui sur l’eau par une intense poussée des jambes transmise à l’aviron par le dos, les épaules, les bras), passée dans l’eau, dégagé (la pelle sort de l’eau), retour de l’aviron vers l’avant du bateau.

Canoë, kayak

Sport opposant des embarcations propulsées par des pagayeurs.

À l’origine, le canoë, construit en branches souples et en écorce, était employé par les Indiens d’Amérique du Nord et les trappeurs pour descendre les rivières. Le kayak, embarcation constituée par des peaux tendues sur une armature de bois, permettait aux Esquimaux de chasser les phoques et les oiseaux de mer. Depuis le début du siècle, le canoë construit en bois travaillé et le kayak revêtu de toile caoutchoutée sont utilisés par les touristes.

Les compétitions

Les premières courses amenèrent à concevoir des embarcations sportives totalement différentes de celles à usage touristique. Les compétitions sont réglementées par une Fédération internationale, qui organise des championnats du monde et a fait admettre ce sport aux jeux Olympiques depuis 1936.

Les embarcations, dont les caractéristiques varient selon qu’elles sont destinées aux courses en ligne, aux descentes de rivières ou au slalom, sont en bois et matière plastique.

Les canoës (propulsés à l’aide d’une pagaie simple, les pagayeurs étant agenouillés) sont monoplaces (C 1) ou biplaces (C 2). Les kayaks (propulsés à l’aide d’une pagaie double, les pagayeurs étant assis) sont monoplaces (K 1), biplaces (K 2) ou quadriplaces (K 4). Les épreuves de canoë sont masculines et féminines, celles de kayak masculines et mixtes.

• Courses en ligne. Elles sont disputées en eaux calmes sur 500 m et 1 000 m pour les seniors hommes, sur 500 m pour les juniors hommes, les dames seniors et juniors, sur 10 000 m pour les seniors hommes et sur 5 000 m pour les juniors hommes. Chaque embarcation doit avoir à sa disposition un couloir d’au moins 5 m de largeur.

Les embarcations sont le C 1, le C 2, le K 1, le K 2 et le K 4.

• Courses de rivières sportives. Elles sont disputées à la descente dans un cours d’eau présentant suffisamment de difficultés pour être placé en classe 3 par la Fédération. Le parcours est d’au moins 3 km, la profondeur devant permettre aux embarcations de passer sans toucher le fond. La course se dispute contre la montre. Les descentes de rivières sont courues en C 1, C 2 et K 1. Dans le slalom, le parcours, naturel ou artificiel, ne doit pas excéder 800 m de longueur, et la vitesse du courant ne doit pas être inférieure à 2 m/s. Le parcours est parsemé d’obstacles (rochers, barrages, etc.) et comporte au minimum 15 portes, dont deux au moins doivent être prises en marche arrière. Ces portes, larges de 1,20 m à 3,50 m, sont matérialisées par des fiches suspendues dont la base est aussi proche que possible de la surface de l’eau. Elles ne doivent pas être touchées sous peine de pénalités. Les slaloms sont courus en C 1, C 2 et K 1.

M. M.

 G. Guillabert, Aviron : techniques, apprentissage, entraînement (Amphora, 1970).