Zurich

en allemand Zürich

Zurich
Zurich

Ville de Suisse, la plus peuplée de la Confédération, située à la sortie de la Limmat du lac de Zurich, chef-lieu du canton de Zurich.

  • Nom des habitants : Zurichois
  • Population pour l'agglomération : 1 217 751 hab. (estimation pour 2012)

GÉOGRAPHIE

Zurich doit sa fortune à sa situation de carrefour : la route S.-N., du Saint-Gothard à la « porte des eaux » (confluence Aar-Rhin), y croise le couloir S.-O.-N.-E. du Mittelland. Elle a profité aussi d'un site de plaine entre de faibles collines, comme du dynamisme de sa vieille bourgeoisie. Née du commerce transalpin (xiiie s.), elle s'est lancée dans l'industrie textile avec la soie (xvie s.), puis le coton (xviiie s.), entraînant toute sa région et accumulant ainsi capitaux et techniques. Restant « ville d'avant-garde » de la soierie, elle est passée au xixe s. du textile à la construction mécanique, lourde ou légère, mais toujours pionnière. Le tertiaire est devenu prédominant, surtout la banque, l'assurance et le commerce de gros : la gare est la première de Suisse, sa Bourse, une des premières d'Europe. L'essor industriel est lié au développement de la recherche : Zurich est le grand centre universitaire suisse (École polytechnique fédérale, université). C'est aussi un centre culturel de premier plan (théâtre, édition, presse). La ville commande ainsi tout le Nord-Est suisse ; elle est même devenue la métropole économique de la Confédération à côté de la capitale politique qu'est Berne. Aussi l'agglomération a-t-elle énormément grandi (1850 : 41 600 habitants ; 1900 : 168 000 ; 1930 : 260 000 ; 1950 : 390 000) groupant aujourd'hui plus d'un Suisse sur 8. Le vieux centre gallo-romain et médiéval, né sur la moraine barrant le bout du lac, a débordé peu à peu sur la plaine d'aval (usines et transports), puis sur les collines dominant la plaine ou le lac (quartiers d'habitation).

HISTOIRE

Castellum romain (Turicum), bourgade alémanique au vie s., Zurich fut proclamée ville libre et impériale (1218). La révolte de 1336 ouvrit le gouvernement aux artisans des corporations. La ville adhéra à la Confédération helvétique en 1351, mais son alliance aux autres cantons ne fut définitivement consolidée qu'en 1450. Au faîte de sa puissance dans la seconde moitié du xve s. et au xvie s., la ville jouait un rôle prépondérant. Zwingli la fit adhérer à la Réforme en 1523, imposa l'austérité et enrichit la communauté bourgeoise en sécularisant les monastères. Le développement de l'industrie et des banques au xixe s. ainsi que le rayonnement de la vie culturelle (université [1833], école polytechnique [1855]) placèrent à nouveau Zurich au premier plan des villes de la Confédération.

BEAUX-ARTS

Grossmünster, cathédrale romane des xiie-xiiie s., Fraumünster, église des xiie-xve s. (cloître roman ; vitraux de Chagall), et autres monuments.

Principaux musées : musée des Beaux-Arts (Kunsthaus : peintures du xiiie au xxe s., sculptures de l'Antiquité à nos jours) ; Musée national suisse (œuvres et objets d'art helvétiques) ; musée national de la Céramique, dans la maison zur Meise (xviiie s.) ; collection Bührle, riche en peintures impressionnistes et de l'école de Paris ; musée Rietberg dans la villa Wesendonk (arts extra-européens).

Henri Rousseau, dit le Douanier Rousseau, Portrait de Monsieur X (Pierre Loti)
Henri Rousseau, dit le Douanier Rousseau, Portrait de Monsieur X (Pierre Loti)
Zurich
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  • 601-612 Évangélisation des Alamans des régions de Constance et de Zurich.