Beyrouth

en arabe Bayrūt

Beyrouth
Beyrouth

Capitale du Liban, sur la Méditerranée.

  • Population pour l'agglomération : 2 179 000 hab. (estimation pour 2014)

La guerre civile des années 1970 et 1980 a ruiné une prospérité fondée sur les activités commerciales (port national et de transit vers la Syrie, la Jordanie et l'Iraq) et financières (zone franche et important réseau bancaire).

Installée sur un cap massif qu'occupent deux collines calcaires taillées, à l'Ouest, en falaises avec des grottes (dont la célèbre grotte aux Pigeons), la ville s'ouvre sur une baie médiocrement abritée. Une occupation ancienne ne lui a guère conféré de poids jusqu'au début du xixe siècle. Au cours du du xxe siècle, l'intensification des relations maritimes, l'aménagement d'un port moderne, puis de la route et des voies ferrées vers la Syrie l'ont fait triompher de ses rivales. Beyrouth est ainsi devenue la porte du Proche-Orient arabe, en dépit de la multiplicité des frontières et de l'instabilité politique. La création d'une zone franche, la libre convertibilité de la monnaie et l'afflux de capitaux étrangers, la diversité ethno-culturelle de sa population (musulmans, et chrétiens [arméniens, grecs orthodoxes, maronites]) ont encore assuré son essor. L'aéroport de Khaldé (devenu centre de desserte régionale) a joué un rôle d'appoint notable. La multiplicité des fonctions (commerciale surtout, liée au rôle de port national et de transit vers la Syrie, la Jordanie et l'Iraq) qu'accompagne une vie intellectuelle intense (plusieurs universités, institut de recherches agricoles) ont alors attiré la population des campagnes et entraîné l'expansion brouillonne d'une ville polynucléaire. Cette prospérité est très affectée par la guerre civile des années 1970 et 1980. Musée des minéraux.

HISTOIRE

Beyrouth est l'antique Beryte des Phéniciens, célèbre par son école de droit à l'époque romaine, port de Damas à l'époque arabe.

Prise par les croisés en 1110, elle est reprise par Saladin en 1187, mais réoccupée par les croisés de 1197 à 1291.

Pour en savoir plus, voir l'article croisades.

Capitale des émirs druzes au xviie siècle puis administrée directement par les Turcs, prise par le général Ibrahim Pacha en 1840, elle subit, après les massacres de 1860, une forte augmentation de sa population chrétienne (maronites venus de la montagne).

Pour en savoir plus, voir l'article Druzes.

Beyrouth, occupée par la marine française en octobre 1918, est, de 1919 à 1946, le quartier général des troupes françaises du Levant, qui l'évacuent à Noël 1946.

La structure de la population (mêlant musulmans et chrétiens) et l'installation de réfugiés palestiniens provoquent à partir de 1975-1976 de violents combats dans la ville, causant pertes en vies humaines, destructions, déclin du rôle commercial. En 1982, l'occupation du Liban par les troupes israéliennes amène le départ des forces de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) de Beyrouth. Les affrontements meurtriers entre les diverses factions libanaises comme les luttes fratricides à l'intérieur de chaque communauté, les attentats et les enlèvements se multiplient. À partir de 1989, les troupes syriennes (revenues à Beyrouth en 1987) et leurs alliés libanais s'opposent aux forces du camp chrétien. Mais, en 1990, la restauration de l'autorité de l'État libanais, appuyé par les Syriens, sur le Grand Beyrouth unifié (départ des milices) amène un certain retour au calme.

Pour en savoir plus, voir l'article guerre du Liban.

ARCHÉOLOGIE

Le Musée archéologique national renferme des objets provenant des fouilles françaises de Byblos, et en particulier le sarcophage d'Ahiram (xe siècle avant J.-C.), un hypogée de Tyr, décoré de fresques peintes (iie siècle après J.-C.), une série de sarcophages phéniciens anthropomorphes ou à couvercle en forme de toit.