la Volga

Nijni Novgorod
Nijni Novgorod

Fleuve de Russie, le plus long d'Europe. 3 690 km. Bassin de 1 360 000 km2, qui couvre 30 % de la plaine russe.

La Volga prend sa source dans les hauteurs du Valdaï, à 228 m d'altitude Du 32e au 49e méridien de longitude E., la Volga supérieure coule selon une direction générale O.-E. Dans cette partie de son cours, elle traverse le domaine de la taïga et reçoit les eaux de la Russie centrale et septentrionale au S. du 60e parallèle. Elle passe à Iaroslavl. Son plus gros affluent est l'Oka, qui conflue, sur la rive droite, à Nijni Novgorod, et lui apporte 1 230 m3s. À partir de sa confluence avec la Kama, qui lui apporte les eaux de l'Oural (3 760 m3s), en aval de Kazan, le fleuve change d'orientation et suit un tracé N.-N.-E./S.-S.-O. jusqu'à Volgograd. Pendant tout ce trajet, il est dominé sur sa rive droite par le rebord des hauteurs de la Volga, orientées N.-S., mais recoupées par un accident transversal, la crête calcaire des Jigouli, que la Volga contourne par la boucle de Samara. En aval de Samara, les steppes que traverse le fleuve sont plus sèches et lui fournissent peu d'eau. Le fleuve passe à Saratov. À Volgograd, la Volga est un fleuve imposant déjà divisé en deux bras. Le cours inférieur, qui ne reçoit aucun tributaire, franchit les semi-déserts de la dépression de la Caspienne, dont l'altitude est au-dessous du zéro marin (plaine de l'Akhtouba). Après Astrakhan, le fleuve se jette dans la Caspienne par un delta de 10 000 km2. Son débit annuel est de 8 000 m3s Le régime fluvial est sous la dépendance d'un climat continental aux hivers longs et froids, aux étés chauds et à tendance aride vers le S. Le fleuve est pris par les glaces durant 4 mois au N., 3 mois au S. La fonte des neiges détermine un maximum de printemps, qui commence fin mars sur le cours inférieur, début avril à Volgograd, et fin avril à Gorki, et se traduit par l'inondation de la plaine alluviale. En six semaines le fleuve écoule la moitié du volume d'eau annuel. De juillet à septembre, le fleuve connaît un étiage, avant un maximum secondaire à l'automne, qui n'atteint que le tiers du niveau de la crue de printemps.

Entrepris à des fins multiples, les travaux d'aménagement ont fait de la Volga la principale artère navigable du système des Cinq-Mers, un producteur d'hydroélectricité, un fournisseur d'eau à usage industriel et agricole. L'aménagement du cours supérieur de la Volga a commencé dès les années 1930 avec la construction de réservoirs (Ivankovo, Ouglitch, Rybinsk), destinés à réguler le flux et à approvisionner la capitale (canal de Moscou). L'équipement du fleuve a été poursuivi par la réalisation d'un escalier de barrages et de réservoirs artificiels pour stocker les eaux de printemps, et les mobiliser au rythme des besoins de la navigation et de la production d'énergie. Chaque barrage est couplé avec une centrale électrique (Nijni Novgorod, Samara, Balakovo, Volgograd). La liaison avec la Baltique et avec la mer Blanche, dont les premiers éléments remontent à l'époque tsariste, a été progressivement modernisée. Le canal Volga-Don (1952) assure la liaison avec la mer d'Azov et, au-delà, avec la mer Noire.

Voie navigable moderne, la Volga réalise plus de la moitié du trafic fluvial russe, principalement composé de bois, de produits pétroliers et de matériaux de construction. Les retombées de l'aménagement ne sont pas entièrement positives : des terres fertiles ont été inondées et perdues, tandis que le projet d'irrigation marque le pas ; l'édification des réservoirs a perturbé les équilibres naturels.

Trait d'union entre la Russie centrale et le bassin de la Caspienne, la Volga, qui a longtemps traversé en étrangère des pays morcelés, est devenue l'axe structurant du développement régional.