Patricia Kaas

Chanteuse française (Forbach 1966).

Après une première tentative, restée infructueuse, sous les auspices du couple Depardieu (Jalouse, 1985), Patricia Kaas perce dans le milieu du show-business avec une composition de Didier Barbelivien, Mademoiselle chante le blues (1987), qui deviendra son titre fétiche. Douée d’une voix aux intonations rauques prenantes, elle renoue avec la grande tradition de la chanson réaliste, mêlée d’emprunts au blues, au jazz et même au rock. Ses histoires sont autant de tranches de vie : D’Allemagne, Mon mec à moi, Elle voulait jouer Cabaret, Quand Jimmy dit. Son deuxième album, précisément intitulé Scène de vie (1990), est celui de la consécration, et celui qui lance sa carrière internationale (Russie, États-Unis).

Ajoutant à son registre la dimension de la sensualité (Reste sur moi, Je retiens mon souffle, Il me dit que je suis belle de l’album Je te dis vous [1993]), Patricia Kaas obtient le concours de Jean-Jacques Goldman et de Pascal Obispo pour les albums Dans ma chair ([avec Quand j’ai peur de tout et Je voudrais la connaître], 1997), le Mot de passe ([avec Ma liberté contre la tienne et Une fille de l’Est], 1999) et Sexe fort ([avec C’est la faute à la vie et l’Abbé Caillou, hommage à l'abbé Pierre], 2003), que suit une relative éclipse. L’album du grand retour est, en 2009, Kabaret, qui ressuscite les gloires des années 1930 – et c’est avec l’un des titres qu’il contient, Et s’il fallait le faire, que Patricia Kaas défend les couleurs de la France au Concours Eurovision de la chanson. Mais elle ne réussit pas son pari.