James Fenimore Cooper

Romancier américain (Burlington, New Jersey, 1789-Cooperstown, État de New York, 1851).

Sa vie et son œuvre constituent un dialogue avec l'Europe et un effort pour reconnaître une identité culturelle américaine (le Bravo, 1831). Sa question première sera toujours entendue : comment écrire sur la société nationale lorsqu'une telle société n'est pas complètement formée ? comment créer un monde assez grand et assez varié qui puisse devenir le territoire du créateur ? Première solution : reprendre les œuvres européennes pour les surpasser selon une thématique américaine, ainsi de l'Espion (1821) et du Pilote (1823), qui rivalise avec W. Scott : l'aventure en mer devient l'occasion de figurer la destinée humaine. Mais la vraie ressource reste la Prairie (la Wilderness), où s'offre un code social utilisable, celui des Indiens, auxquels sont prêtés des traits de l'homme blanc. Les Pionniers (1823), le Dernier des Mohicans (1826), la Prairie (1827), le Trappeur (1840), Tueur de daims (1841) fondent le roman de l'Ouest alors que Cooper n'a jamais approché un Indien. La documentation, issue de J. G. E. Heckewelder, loin d'apporter la vérité d'un monde, suggère une image mythique, où s'affrontent la civilisation et le primitif, la sophistication et la simplicité.

  • 1826 Le Dernier des Mohicans, roman de F. Cooper.