Guy Bedos

Humoriste et acteur français (Alger 1934-Paris 2020).

Français originaire d'Algérie, Guy Bedos se servit longtemps des expressions et de l'accent pieds-noirs sur la scène des cabarets avant d'apparaître à la télévision et au cinéma dans des rôles de composition. Son humour grinçant révèle une nature sans concession, qui s'affinera au fil de sa carrière.

Bedos apprend son métier à l'école de la rue Blanche avant de participer à deux solides navets, Futures Vedettes (1954), de Marc Allégret, et Ce soir les jupons volent (1956), de Dominique Kirsanoff. Tout en continuant à se produire dans des one-man-show humoristiques, il fait de régulières apparitions au cinéma, dans les Tricheurs (1958), de Marcel Carné, en compagnie des futurs acteurs de la nouvelle vague, dans Ce soir ou jamais (1959), de Michel Deville, qui débute comme réalisateur, ou encore dans le Caporal épinglé (1962), une adaptation du roman de Jacques Perret réalisée par Jean Renoir. Mais il ne se fait véritablement remarquer parmi les acteurs de seconds rôles qu'à partir de l'amusant Dragées au poivre (1963), de Jacques Baratier. Ce film, qui se présente comme une suite de sketches irrévérencieux, réunit Jean-Paul Belmondo, Francis Blanche et la pétillante Sophie Daumier dont il fera, un peu plus tard, sa femme et qui sera longtemps sa partenaire de sketchs sur scène. L'année suivante, il joue dans les Copains (1964), d'Yves Robert, adapté d'un livre de Jules Romain. Il est dirigé par le même cinéaste dans le charmant Un éléphant ça trompe énormément (1976), au côté de Jean Rochefort, Claude Brasseur, Victor Lanoux, Danièle Delorme, et retrouve la même bande de « vieux » copains dans Nous irons tous au paradis (1977) et dans le Bal des casse-pieds (1991) où il retrouve Valérie Lemercier et Jean Yanne. En 1984, il tourne dans Réveillon chez Bob, de Denys Granier-Deferre, et, en 1987, dans Il est génial, Papy, de Michel Drach, où il joue le rôle principal.

Parallèlement à cette carrière cinématographique, Guy Bedos a privilégié l'écriture et l'interprétation en solo (sauf une collaboration avec Muriel Robin dans les années 1990) de ses propres textes humoristico-politiques (dont sa fameuse « revue de presse ») ou de sketchs taillés pour lui sur mesure notamment par Jean-Loup Dabadie, En 1990, il a obtenu le Molière du meilleur one-man-show pour son spectacle au Zénith.

Guy Bedos a publié des recueils de ses principaux textes dans Petites Drôleries et autres méchancetés sans importance (1989), Inconsolable et gai (1991), Envie de jouer (1993), Journal d'un mégalo (1995) et Merci pour tout (1996), dont les titres sont tout un programme…