Georges Charpak

Georges Charpak
Georges Charpak

Physicien français (Dąbrowica, Pologne, aujourd'hui Doubrovytsia, Ukraine, 1924-Paris 2010).

Né dans une famille juive polonaise, il arrive en France à l'âge de sept ans. La guerre interrompt ses études ; il entre dans la Résistance et sera déporté pendant un an à Dachau. À son retour, il fréquente l'École des mines, dont il sort diplômé en 1947. Il suit les cours de Frédéric Joliot-Curie au Collège de France et se perfectionne en physique expérimentale dans le laboratoire de ce dernier. Il entre en 1959 au Cern, où se déroulera toute sa carrière. C'est là qu'il met au point de nouveaux détecteurs de particules, notamment, en 1968, la « chambre proportionnelle multifils », qui lui vaudra en 1992 le prix Nobel de physique. Très simple en apparence, celle-ci présente l'avantage sur les dispositifs antérieurs d'autoriser le traitement informatique des collisions survenant dans les accélérateurs de particules et de permettre ainsi de reconstituer en temps réel la trajectoire des particules.

Après sa retraite, Georges Charpak a développé, dans un laboratoire de l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris, des détecteurs dérivés de sa chambre multifils, qui trouvent des applications dans le domaine de la recherche biologique et de l'imagerie médicale ainsi que pour les contrôles douaniers. Sur un plan plus politique, il a notamment plaidé pour le contrôle et le désarmement des armes atomiques, ainsi que pour une sûreté accrue du nucléaire civil. En 1996, il a été l'un des promoteurs, en France, d'une méthode d'enseignement des sciences à l'école primaire fondée sur l'expérimentation et la manipulation (La main à la pâte). [Académie des sciences, 1985.]

Georges Charpak
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