Georges Bidault

Georges Bidault
Georges Bidault

Homme politique français (Moulins 1899-Cambo-les-Bains 1983).

Agrégé d'histoire, vice-président de l'Association catholique de la jeunesse française (ACJF), il collabore au journal l'Aube d’inspiration démocrate-chrétienne de 1934 à 1939.

1. Le résistant

Installé en zone sud en octobre 1941 et entré au comité directeur du mouvement de résistance Combat, fondé par Henri Frenay, Bidault devient en février 1942 rédacteur en chef du journal du même nom. Deux mois plus tard, Jean Moulin lui propose de diriger le Bureau d'information et de presse (BIP), une véritable agence de presse qui publie, parfois quotidiennement, le Bulletin d'informations générales destiné à la fois mouvement résistants et à Londres. Entré au comité directeur du mouvement Front national pour la zone sud (printemps 1943), Bidault, membre du Conseil national de la Résistance (CNR) depuis sa création en mai 1943, est élu directeur du Comité à la mort de Jean Moulin, en juillet 1943. De retour à Paris, Bidault réussit à concilier les différentes tendances de la Résistance et participe activement à l'élaboration du programme du CNR. En attendant l'arrivée des Alliés, il contribue à préparer l'insurrection de la capitale. Il sera Compagnon de la Libération et grand-croix de la Légion d'honneur.

Pour en savoir plus, voir l'article la Résistance.

2. Président du GPRF puis du Conseil et ministre des Affaires étrangères

Un des fondateurs, en 1944, du Mouvement républicain populaire (MRP) [qu'il quittera en 1958], député en 1945, Bidault devient président du Gouvernement provisoire (juin-novembre 1946), puis président du Conseil (octobre 1949-juin 1950). De 1944 à 1954, Georges Bidault, qui est plusieurs fois ministre des Affaires étrangères, joue un rôle politique important dans les négociations du pacte franco-soviétique (décembre 1944), et surtout dans la mise en place d'une politique fondée sur l'Alliance atlantique et l'Union européenne.

Fervent défenseur de l'Algérie française à partir de 1954, il est partisan de l'appel au général de Gaulle en mai 1958. Mais il s'oppose rapidement à la politique algérienne du gouvernement, se rallie à l'OAS et doit s'exiler de 1962 à 1968.

Pour en savoir plus, voir l'article IVe République.