Messe en ut mineur ou Messe en ut mineur, K. 427

Messe de Wolfgang Amadeus Mozart (1783, Salzbourg).

Histoire de l'œuvre

Au printemps 1782, Mozart fait vœu d'écrire une messe lorsque Constance, sa future épouse, tombe malade. Mais, occupé à d'autres projets, il prend quelque retard sur cet engagement, comme en témoigne une lettre à son père datée du 4 janvier 1783 :
« J'ai véritablement fait cette promesse dans mon cœur, et j'espère bien la tenir. […] Comme preuve de la réalité de mon vœu, j'ai la partition de la moitié d'une messe et qui donne les meilleures espérances. »
La Messe en ut mineur est finalement donnée à Salzbourg le 25 août 1783, Constance tenant la partie de soprano écrite pour elle. Mais l'œuvre reste inachevée car il y manque la fin du Credo ainsi que l'Agnus Dei.

Analyse

D'une grandeur sculpturale qui fit dire à Alfred Einstein, mozartien fervent, que c'était un beau torse, la Messe en ut mineur n'en demeure pas moins une preuve spectaculaire du talent de Mozart pour intégrer à son propre langage un savoir musical recueilli à diverses sources. Elle appartient en effet à cette période où le compositeur, au contact du baron Van Swieten, se passionne pour les fugues de la dynastie Bach et celles de Haendel.

Si celles de la Messe en ut mineur ne s'éloignent guère du canon liturgique autrichien d'alors, on y perçoit toutefois des couleurs archaïques, nouvelles dans l'œuvre de Mozart et particulièrement sensibles dans certains traits de contrepoint haendelien comme dans l'architecture de certains chœurs.