saignée

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Méthode thérapeutique consistant à retirer une certaine quantité de sang de l'organisme.

La saignée a été longtemps une des rares thérapeutiques disponibles, a posteriori sans raison objective bien claire la plupart du temps.

Indications

Actuellement les saignées ont deux indications essentielles :

La diminution du volume globulaire en cas d’excès de globules rouges (polyglobulie). Elle peut être utilisée en attendant l’action de médicaments qui diminuent la production des globules rouges (par exemple, l’hydroxyurée en chimoithérapie) ou comme traitement de fond, par exemple dans les maladies de Vaquez du sujet jeune ou en cas de cardiopathie cyanogène.

La diminution des réserves de fer en cas de surcharge martiale (hémochromatose) primitive (génétique) ou secondaire à des transfusions (si la cause de l’anémie justifiant les transfusions a pu être traitée efficacement).

Déroulement

La saignée se pratique comme un don de sang, après une ponction veineuse, généralement à l’avant-bras et au pli du coude, avec pose d’un garrot veineux en amont de la ponction. Selon les indications, de 250 à 450 cm3 de sang sont retirés. Le sang des saignées est toujours jeté, car seul un don de sang volontaire peut être utilisé en transfusion sanguine en France.

Chez les sujets fragiles, le plasma peut être récupéré et immédiatement réinjecté, ce qui diminue d’environ 50 % la perte de volume sanguin prélevé sans diminuer l’efficacité. Le rythme des saignées est très variable selon les indications et les étapes du traitement.

Voir : hémodilution.