radiologie

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Branche des sciences médicales qui utilise les rayons X à des fins diagnostiques ou thérapeutiques.La radiologie est l'une des techniques d'imagerie médicale, laquelle comprend également l'échographie, qui utilise les ultrasons, et l'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.), qui utilise le phénomène de résonance magnétique nucléaire (R.M.N.).

L'histoire de la radiologie commence en 1895 avec la découverte des rayons X par un physicien allemand, Wilhelm Conrad Röntgen, de l'université de Würzburg. Röntgen décrit les propriétés principales de ce rayonnement, qu'il assimile à une forme de lumière invisible : ce sont la propagation, la pénétration et l'absorption. Il sera couronné en 1901 par le prix Nobel de physique.

À cette époque, il faut plusieurs dizaines de minutes pour obtenir l'image d'une main sur une plaque photographique mais, pour la première fois, on peut voir les os, qui absorbent le rayonnement et se distinguent clairement des chairs, moins absorbantes. L'intérêt médical des rayons X est d'emblée manifeste et suscite l'enthousiasme. Des médecins, parmi lesquels le Français Antoine Béclère, démontrent leur utilité diagnostique, en particulier pour l'examen des poumons et des os et pour l'identification et la localisation des corps étrangers (projectiles métalliques, par exemple). En laboratoire, une nouvelle voie de recherche est ouverte avec l'injection de sels métalliques dans les vaisseaux pour visualiser certains organes.

En revanche, les dangers des rayons X sont d'abord méconnus. Mais l'apparition de radiodermites (ulcérations cutanées) sur les mains des premiers radiologues en fait prendre conscience ; c'est alors que sont élaborées les premières règles de sécurité et de radioprotection.

Après la Première Guerre mondiale (1914-1918), les hôpitaux tendent à se doter d'un service de radiologie. Pendant que les premières techniques évoluent, d'autres apparaissent : radioscopie, film photographique puis film radiographique, utilisation des produits de contraste (sels de bismuth, baryum, dérivés iodés). L'appareillage se développe : apparition en 1922 des tomographies (images de plans de coupe obtenues par déplacement coordonné du tube à rayons X et du film), mise au point de sériographes (utilisés pour les artériographies), d'appareils polyvalents ou au contraire spécialisés et destinés à l'étude d'une région anatomique.

Utilisation diagnostique et thérapeutique

Initialement limitée à l'utilisation des rayons X sans ordinateur, la radiologie a vu ses techniques d'investigation s'élargir considérablement au cours des deux dernières décennies avec, en particulier, la tomodensitométrie (scanner à rayons X, 1972). Elle relève désormais d'une spécialité médicale nouvelle, que l'on nomme « radiologie et imagerie médicale », et comporte des spécialités bien différenciées comme les imageries neurologique (neuroradiologie), cardiovasculaire, gynéco-obstétricale, ostéoarticulaire, pédiatrique (radiopédiatrie), pneumologique, urologique, etc. La « radiologie et imagerie médicale » se distingue de la spécialité appelée « médecine nucléaire », qui utilise les isotopes radioactifs.

Les techniciens chargés de la gestion des matériels, des mesures de protection et de certains actes sont des « manipulateurs en radiologie ».

Voir : abdomen sans préparation, imagerie médicale, radiodiagnostic.